L’IA générative : un outil clé pour intégrer l’innovation au sein des entreprises

En quelques chiffres, 89 % des décideurs informatiques et métiers reconnaissent l'importance de l'innovation pour la réussite de leur entreprise, mais seulement 50% indiquent avoir réussi à aligner concrètement l'innovation sur leur stratégie d'entreprise afin d'en tirer des avantages organisationnels. Le défi réside dans la manière dont l’autre moitié parviendra à obtenir des résultats probants.[1]

La mise en œuvre d’une stratégie d’innovation peut être facilitée par une utilisation judicieuse de l'IA générative (GenAI) qui permettra notamment : d’automatiser des tâches spécifiques, d’analyser les monceaux de données des organisations et une communication efficace entre l’IT et les métiers.

L’IA générative, un catalyseur d’innovation à exploiter

L’IA générative, véritable catalyseur de l’innovation 4.0 est un outil permettant de renforcer la sécurité, de réduire les coûts de R&D et d'atteindre des niveaux de productivité sans précédent. En somme, de surmonter les obstacles à l'innovation. Pourtant, l’intelligence artificielle ou les jumeaux numériques semblent être peu exploitée par les PME / PMI / ETI occidentales et françaises en particulier.

Selon une enquête Bpifrance Le Lab, les TPE PME - qui représentent un écosystème important des entreprises françaises - sont encore peu nombreuses à avoir mis en œuvre l'IA générative au sein de leur organisation. Cette technologie semble méconnue voire ignorée de leurs dirigeants . Seuls 3 % des dirigeants français de TPE/PME disent en faire un usage régulier et 12 % un usage occasionnel[2].

Pour expliquer cette réserve, on constate d’abord que l'allocation budgétaire est l'un des nombreux obstacles à l'adoption des solutions d’IA générative, les décideurs informatiques se montrant sceptiques et supposant que l'argent nécessaire à leur mise en œuvre sera prélevé sur leur budget informatique. Mais ce n’est pas tout : les entreprises sont également préoccupées par les problématiques réglementaires entourant l’IA et qui peuvent s’avérer dissuasives. Elles temporisent en effet quant aux dysfonctionnements de l'IA, aux comportements indésirables qui en découlent, et à la nature parfois opaque de ses applications (la fameuse boîte noire de l’IA). Des doutes qui sont supposés être adressés dans le cadre de la législation européenne sur l’intelligence artificielle (ou AI Act), un arsenal juridique visant à encadrer le développement de cette technologie, et notamment contenir, voire interdire, certains systèmes jugés risqués ou dangereux.

La voie à suivre est certes complexe, mais en prenant en compte des considérations budgétaires et réglementaires, les entreprises françaises et européennes peuvent exploiter la puissance de l’IA générative en vue de favoriser une innovation avant-gardiste.

Pas d’innovation sans collaboration !

Aujourd’hui en France, 8 décideurs métiers sur 10 n’incluent pas les décideurs IT dans les discussions stratégiques[3]. Dans un monde en constante évolution comme celui de la technologie et de l'entreprise, la relation entre les décideurs informatiques et les décideurs métiers est pourtant cruciale et potentiellement moteur d'une nouvelle ère d'innovation. Cependant, cette relation est souvent mise à mal par un manque d’alignement et de communication sur les priorités entre les parties prenantes. Un décalage qui conduit généralement à un blocage, voire à une stagnation de la stratégie d’innovation et de sa mise en œuvre.

Une collaboration étroite, où les deux parties se retrouvent pour partager leurs points de vue, est fondamentale. L’IT apporte un état d'esprit stratégique et tourné vers l'avenir, en se concentrant sur le potentiel à long terme des technologies émergentes. La technologie opérationnelle (OT) et les métiers, quant à eux, offrent une approche plus tactique se concentrant sur l'application et l'impact immédiat sur les activités de l'entreprise. Ces priorités sont complémentaires et si chaque groupe peut apprécier et s'appuyer sur les forces de l'autre, la mise en application d’une stratégie innovation concrète est beaucoup plus probable.

Qu’en est-il des compétences?

Nombreuses sont les discussions sur l'IA générative et l'innovation qui occultent un aspect incontournable : les compétences. Or, les entreprises soulignent souvent que l’un des obstacles majeurs en vue de mener à bien l'innovation trouve racine dans la pénurie de talents possédant les aptitudes et les compétences nécessaires à la mise en œuvre d’une stratégie d’innovation. Une étude Software One a par exemple montré que 62 % des professionnels de l’IT jugent le déficit d'expertises sur le cloud comme un obstacle majeur à la croissance et à l’innovation[4].

À mesure que la demande mondiale augmente, les entreprises sont confrontées à une compétition acerbe, une pénurie de ressources en matière premières et des préoccupations environnementales. La grande majorité des entreprises déclarent que l'innovation fait partie de leur stratégie, l'intégrer dans la culture de l'organisation suppose de lever le scepticisme et de résoudre certains conflits dans un premier temps. Cultiver une approche qui valorise les idées novatrices permet aux employés de s'aligner sur la mission de leur organisation, de s'adapter au changement et de résister à l'échec - autant d'éléments qui mènent à la réussite.

Donner la priorité au développement durable, utiliser la technologie pour prendre des mesures en faveur du climat et mettre en œuvre des pratiques informatiques circulaires peuvent aider les entreprises à atteindre leurs objectifs commerciaux et environnementaux. Pour ce faire, l’IA générative, un mode opératoire et une bonne communication entre les décideurs IT et commerciaux, font partie des mesures les plus efficaces pour intégrer concrètement l'innovation responsable dans l'ADN d'une entreprise moderne. Dans ce contexte, il est nécessaire d'agir dès maintenant pour mettre en œuvre ces stratégies, sous peine de se laisser distancer.

[1] Selon l'étude Dell Technologies Innovation Catalyst Research, avril 2024

[2] Selon l’étude BPI France Le Lab, mars 2024

[3] Selon l'étude Dell Technologies Innovation Catalyst Research, avril 2024

[4] Selon l’étude SoftwareOne’s Cloud Skills Report, novembre 2023