Impôt sur la fortune : réactions du secteur immobilier face aux résultats du premier tour des législatives

Les résultats du premier tour des élections législatives, marqués par une participation historique estimée entre 65 et 70%, ont fait émerger des préoccupations majeures dans le secteur immobilier. Avec le Rassemblement national en tête à 34% et le Nouveau front populaire à 28,1%, les deux principaux partis souhaitent rétablir l’impôt sur la fortune (ISF) incluant l’épargne, une mesure abandonnée en 2018. Cette perspective suscite de vives inquiétudes parmi les investisseurs et les propriétaires.

Roy Masliah
Par Roy Masliah Publié le 5 juillet 2024 à 4h30
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4,5 MILLIARDS €La suppression de l'ISF a fait perdre 4,5 milliards d'euros d'impôts à la France en 2022.

Retour sur l'évolution de l'ISF

Avant 2018, l'ISF comprenait l'immobilier et l'épargne des contribuables. La réforme de 2018, initiée par Emmanuel Macron, a limité l’assiette de l’ISF à l'immobilier uniquement, exonérant ainsi l'épargne. Cette mesure avait pour but d'encourager l'investissement et de stimuler l'économie en allégeant la charge fiscale sur l'épargne. Aujourd'hui, les propositions du Rassemblement national et du Nouveau front populaire de réintégrer l'épargne dans l'ISF font craindre un exode des capitaux.

Inquiétudes et réactions du secteur

L’idée d’un retour à un ISF étendu inquiète les acteurs du marché immobilier. La réintégration de l’épargne dans l’assiette imposable pourrait pousser de nombreux investisseurs à déplacer leurs actifs hors de France, notamment vers des juridictions comme le Luxembourg, afin de les protéger. De plus, des mesures potentielles de contrôle des mouvements de capitaux proposées par ces partis pourraient aggraver la situation en restreignant la liberté financière.

Appel à la vigilance et à l'action collective

Il est crucial pour le secteur immobilier de rester vigilant et de se préparer à ces éventuels changements. Il est primordial de conseiller à nos adhérents de suivre attentivement les développements politiques et d’évaluer les conséquences potentielles pour leurs investissements. Il est essentiel de maintenir un dialogue avec les décideurs politiques pour défendre les intérêts du secteur et promouvoir un cadre fiscal stable et attractif.
En conclusion, les résultats du premier tour des élections législatives de 2024 signalent des changements potentiels majeurs pour le secteur immobilier, notamment en ce qui concerne l'ISF. À l'approche du second tour, restons unis, informés et prêts à défendre nos intérêts. Notre avenir dépend de notre capacité à naviguer ces défis et à assurer un environnement favorable à la croissance et à l'investissement.
Roy Masliah

Fondateur de decla.fr

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