Quand le président du groupe E. Leclerc tacle sévèrement le patron du Medef Pierre Gattaz.
Interrogé ce mercredi sur France Inter, Michel-Edouard Leclerc a déclaré, au sujet du pacte de responsabilité, que "la puissance publique doit avoir des garanties".
Michel-Edouard Leclerc se paie Pierre Gattaz
Sous-entendu, que l'action publique doit être également motivée par des contreparties de ceux qui en bénéficieront. Dans la ligne de mire du président du groupe Leclerc, Pierre Gattaz évidemment. Le patron du Medef, a fait croire pendant un mois environ qu'il s'engagerait à créer des emplois en contrepartie d'une baisse des charges sur les entreprises, défendue par François Hollande dans le cadre de son pacte de responsabilité.
"On ne dépend pas de la baisse des charges pour créer des emplois"
Mardi pourtant, en marge de la visite de François Hollande à Washington, le patron des patrons a déclaré qu'il n'y aurait aucune contrepartie à la baisse des charges annoncée par le gouvernement. Un sacré pied de nez au gouvernement qui comptait bien sur les engagements du Medef sur le plan de l'emploi. Pour Michel-Edouard Leclerc, Pierre Gattaz a "fait croire aux politiques à l'équation baisse des charges égale création d'emplois, sauf que ce n'est pas lui qui va les créer". Ajoutant qu'"on ne dépend pas de la baisse des charges pour créer des emplois mais les politiques y croient désormais".
Leclerc prévoit d'embaucher 2 400 personnes en 2014
Le président de Leclerc a toutefois affirmé être "prêt à participer à un observatoire des politiques publiques et à montrer ce que l'on a fait de l'argent public", tout en affirmant qu'il ne pouvait "s'engager sur les créations d'emplois en 2017". A ce sujet, Leclerc prévoit d'embaucher 2 400 personnes sur l'année 2014.
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