Le niveau de l'endettement public inquiète l'agence de notation Fitch. La France bénéficie toujours d'une note « AA », mais la perspective négative est confirmée.
La France peut se financer sur les marchés financiers à moindre coût, grâce à des taux d'intérêt très faibles et à une signature de qualité. Fitch Ratings a confirmé la note « AA » (troisième meilleure sur 22 échelons) de la dette française, assortie d'une perspective négative. Ce faisant, l'agence entérine sa décision prise il y a un an de revoir la perspective de la note hexagonale passée de « stable » à « négative ». Fitch craint que le niveau de la dette publique demeure élevée. En 2020, celle-ci représentait 9,2% du PIB, soit trois fois plus qu'en 2019. L'agence admet qu'il s'agit d'un résultat meilleur que prévu, « lié à une contraction de l'économie plus modérée que prévu ».
Réduction continue de la dette publique
Néanmoins, si Fitch Ratings prévoit un déficit public qui va se réduire au cours des deux prochaines années, l'agence estime que le rythme sera modéré « au vu du soutien public toujours substantiel lié à la pandémie ». Selon ses prévisions, la dette publique s'affichera à 8,7% du PIB en 2021, puis 5,7% en 2022. Cette détérioration est intervenue dans un contexte de niveau de dette déjà très élevé, de progrès « limités » de consolidation fiscale ainsi que de croissance économique modérée.
Une économie riche et diversifiée
Toutefois, l'économie tricolore a quelques atouts : elle peut compter sur sa diversification, ses institutions fortes, et un environnement financier stable. Elle a aussi pu montrer des signes de résistance au « choc du coronavirus ». Enfin, les taux d'intérêts faibles et l'accès à des marchés de capitaux liquides, à la fois en France et à l'extérieur en tant que membre pivot de l'Eurozone, « contribuent à atténuer les risques liés au fort endettement public », souligne Fitch.