Suite aux manifestations à répétition des taxis ces derniers jours, le gouvernement a finalement reculé. Il avait subi une première défaite avec l'annulation du décret instituant le fameux délai de quinze minutes (lire ici) par le Conseil d'Etat. Le voici qui fait un nouveau pas en arrière, pour calmer le jeu.
Matignon vient en effet d'annoncer, dans un communiqué, que le gouvernement décidait de "reporter" les réunions de la Commission d'immatriculations des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) jusqu'à la fin de la mission de médiation menée avec les syndicats de taxis, très remontés contre leurs nouveaux concurrents. Sous-entendu, il n'y aura plus aucune immatriculation de VTC durant les négociations. Une nouvelle qui risquera sûrement d'énerver les véhicules de tourisme avec chauffeur qui n'estiment n'avoir rien fait de mal.
La mission de médiation devrait poser les règles d'une concurrence juste entre taxis et VTC
Cette médiation, censée durer deux mois, devrait poser les bases d'une concurrence juste et saine, ne portant atteinte aux prérogatives ni des uns (les taxis), ni des autres (les VTC). A l'heure actuelle, les taxis accusent les VTC de ne pas respecter les règles en vigueur et de ne pas subir les mêmes charges qu'eux.
Les contrôles de police sur les VTC devraient se renforcer
"Pendant la durée de cette mission de médiation, un dispositif transitoire est mis en place" a ainsi affirmé le cabinet du Premier ministre ce jeudi, dans un communiqué qui précise en outre que les contrôles des VTC, "en particulier ceux opérés par les services du ministère de l'Intérieur seraient immédiatement renforcés". Une autre mesure promise par le gouvernement pour calmer des taxis très en colère...