L’Union européenne débourse 2,5 millions d’euros pour contrer les eurosceptiques sur les réseaux sociaux

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 18 février 2014 à 9h42

"Vous avez besoin de plus d'Europe", "Vous avez besoin de plus d'Europe", "Vous avez besoin de plus d'Europe"… Répétez-le dix fois chaque matin à votre entourage, cela évitera sans doute à la patrouille de "trolls" financée par l'Union européenne d'essayer de vous convertir.

En effet, selon une information révélée par le Daily Telegraph, le Parlement européen vient de débloquer des fonds à hauteur de deux millions et demi d'euros afin de monter une équipe de "cyber-communicants" pour lutter contre les eurosceptiques s'exprimant sur les réseaux sociaux.

Des "trolls" financés par l'Union européenne pour contrer les eurosceptiques sur les réseaux sociaux

Ces "trolls"' made in Union européenne ont jusqu'à juin prochain pour contrer les mentalités les plus négatives au sujet de l'UE sur ces réseaux. Le procédé est critiquable en l'état, mais les documents que s'est procuré le Daily Telegraph vont encore plus loin. On y parle "d'outils de contrôle de l'opinion publique". La Corée du Nord n'aurait sûrement pas fait mieux…

Union européenne : un contrôle des esprits financé par l'argent du contribuable

L'idée générale est bien entendu de véhiculer une bonne image de l'Europe en imprimant dans les mentalités que la solution aux maux de l'Europe est… plus d'Europe ! Certains n'ont pas manqué de réagir à cette vague de propagande 2.0, à l'image de Nigel Farage, l'eurodéputé britannique de l'UKIP, l'UK Independance Party, qui a notamment déclaré "que le fait que ce soit un parlement qui fasse cela, utilisant l'argent du contribuable à ces fins, en dit long sur les institutions de l'UE".

Identifier et démonter les idées des eurosceptiques

Dans les faits, ces "trolls" européens procèderont en plusieurs temps. Tout d'abord repérer les lieux de débats politiques sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter mais aussi sur les blogs. Ensuite "surveiller" ces endroits afin de bien comprendre quels sont les sujets récurrents. Enfin, démonter les idées proférées à grand renforts de chiffres et de faits. La méthode habituelle d'un "troll", sur Internet, en somme.

"Don't feed the troll"

Pour ceux qui ignoreraient encore ce qu'est un troll, sur Internet du moins, on peut le définir comme une personne malveillante, dont le but est de provoquer quiconque n'est pas d'accord avec lui, en ignorant les règles élémentaires du débat et de la discussion. Une récente étude universitaire canadienne démontrait que les trolls seraient en fait des personnes machiavélique, psychopathes, narcissiques et sadiques. Le meilleur moyen de ne pas rentrer dans le jeu d'un troll est d'éviter de lui répondre. D'où l'expression britannique : "Don't feed the troll !"

Laissez un commentaire
Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

Aucun commentaire à «L’Union européenne débourse 2,5 millions d’euros pour contrer les eurosceptiques sur les réseaux sociaux»

Laisser un commentaire

* Champs requis