Baisse du fonds de solidarité, reste à charge pour le chômage partiel : cet été, l'État va réduire progressivement les aides mises en place pour soutenir les secteurs d'activité en panne en raison de la crise sanitaire.
Les commerces non essentiels et les entreprises des secteurs toujours fermés ou dont l'activité est réduite (tourisme, culture, sport, événementiel) vont continuer à bénéficier du soutien financier de l'État tout au long de l'été. Mais avec une campagne de vaccination qui bat son plein et une réouverture attendue du pays, les aides publiques vont se réduire petit à petit. Le ministère de l'Économie a dévoilé sa feuille de route pour les mois de juin, juillet et août. Le fonds de solidarité est maintenu à hauteur de 20% du chiffre d'affaires enregistré avant la crise sanitaire.
Les indemnisations en baisse
Toutefois, Bercy réduit le niveau de l'indemnisation : elle sera de 40% de la perte de revenus en juin, puis de 30% en juillet et 20% en août. Le plafond ne change pas, il est toujours fixé à 20% du chiffre d'affaires. Un seuil minimal est également prévu, il pourrait être de 10% mais le ministère n'a pas encore placé la jauge. Les entreprises qui font appel au chômage partiel pour conserver leurs salariés n'auront rien à verser au moins de juin, mais le reste à charge augmente ensuite : 15% en juillet, puis 25% en août. Il s'agit pour le gouvernement de pousser les entreprises à reprendre une activité après ces longues semaines de fermeture.
De l'argent en plus pour les mesures de soutien
Pour ce qui concerne le secteur de l'événementiel, qui traditionnellement engrange peu d'activité durant l'été, des mesures spécifiques sont en cours de discussion. Le maintien de ces aides va gonfler l'enveloppe prévue qui était de 30 milliards d'euros pour 2021. Bercy prévoit ainsi d'ajouter 6,7 milliards pour le fonds de solidarité, et 500 millions pour le chômage partiel.