Enfin ! Face aux rumeurs de remaniement gouvernemental et à la grogne du patronat qui trouvait le temps long, Jean-Marc Ayrault a finalement annoncé ce jeudi que le pacte de responsabilité serait bouclé d'ici la fin du mois de mars prochain, du moins en ce qui concerne le volet économique. Le gouvernement vient de gagner du temps.
Il fallait agir vite. Le gouvernement a pris plus de temps que prévu mais s'en est finalement sorti.
Le pacte de responsabilité finalement bouclé par le gouvernement
"Le président de la République souhaite que nous allions vite et je crois qu'à la mi-mars ou au plus tard à la fin mars nous aurons bouclé les éléments qui constituent le pacte sur le plan économique" a donc déclaré aujourd'hui le Premier ministre, interrogé à ce sujet sur France Info. La volonté du gouvernement est donc bien de boucler cette affaire, qui faisait initialement figure de bouée de sauvetage, et qui au fil du temps est apparue plutôt comme un poids accroché aux jambes du chef de l'Etat.
Rendez-vous avec syndicats et patronat le 28 février
Encore faut-il s'accorder avec les syndicats et le patronat. "Il faut que le dialogue social s'engage" a rappelé à ce propos Jean-Marc Ayrault. "Les partenaires sociaux ont rendez-vous le 28 février pour s'entendre sur une méthode" a-t-il également précisé. Une conciliation qui ne sera pas si simple que prévu tant Pierre Gattaz semble émettre de plus en plus de doutes sur ce plan de sauvetage des entreprises et de la croissance.
Pierre Gattaz, l'épine dans le pied de Jean-Marc Ayrault
Le président du Medef a en effet demandé mardi un moratoire concernant les législations qui "stressent" les entreprises comme les dispositions au sujet de la pénibilité calées dans la réforme des retraites ou la réforme des stages. Une épine dans le pied du gouvernement qui a besoin du Medef pour mettre en oeuvre son plan.
Le Premier ministre n'a pas l'intention de modifier ses plans
Réponse de Jean-Marc Ayrault à ce sujet : la réforme des retraites a été votée, elle sera appliquée. Quant aux stages, les dispositions sont en cours d'examen à l'Assemblée et sont l'exact reflet des accords sociaux sur le sujet, pas question donc de changer les choses. "Le pacte qui est proposé aux entreprises n'est pas fait pour stresser, c'est fait pour mobiliser" a-t-il précisé. Heureuse nouvelle.