Contrôle technique des deux-roues, quel premier bilan ?

Depuis l’entrée en vigueur du contrôle technique obligatoire pour les deux-roues le 15 avril 2024, les députés ont pris des mesures significatives visant à améliorer la sécurité routière et l’état général des véhicules. Cet article explore en détail les décisions prises, les raisons derrière ces choix, les changements à venir, et fournit toutes les informations utiles pour les lecteurs intéressés par le quotidien et le lifestyle.

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Par Léopold Aubin Publié le 23 juin 2024 à 11h30
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Premier bilan du contrôle technique des deux-roues

Le contrôle technique pour les motos, scooters, quads et voitures sans permis, désormais obligatoire, a suscité de vives réactions, notamment de la part de la Fédération française des motards en colère (FFMC). Les députés ont décidé de mettre en place cette mesure dans le but de réduire les accidents de la route en s'assurant que tous les véhicules respectent des normes de sécurité minimales.

Selon Karine Bonnet, directrice générale de Dekra Automotive, « le rythme est bon et nous sommes dans les clous des objectifs annoncés par le gouvernement ». En effet, le contrôle technique a déjà permis d'identifier de nombreux véhicules avec des défauts critiques, notamment au niveau des pneumatiques, essentiels pour garantir l'adhérence et la sécurité sur la route.

Des résultats variés selon les types de véhicules

Les professionnels du secteur ont observé des résultats variés selon le type de véhicule. Les motos et scooters présentent un taux de contre-visite relativement bas, autour de 10 % pour les motos et 22,5 % pour les scooters, comparé aux voitures sans permis, où 33 % des véhicules sont recalés.

Bernard Bourrier, PDG des centres Autovision et Motovision, souligne chez nos confrères de RMC que  « les voiturettes sont davantage recalées, à 32 %, parce qu’elles sont plus âgées et que le réseau de réparation est moins dense ». Cette disparité s'explique par un entretien souvent négligé des voiturettes, aggravé par le coût élevé des pièces détachées et un manque de sensibilisation des propriétaires à la sécurité routière.

Réactions des usagers et adaptation des centres de contrôle

Malgré l'opposition initiale, notamment des motards, le contrôle technique semble bien accueilli par une partie des usagers. Les centres de contrôle rapportent une fréquentation stable et une bonne acceptation des nouvelles règles. Les conducteurs de motos et scooters, une fois confrontés à la réalité des défaillances de leurs véhicules, reconnaissent l'importance de ces contrôles pour leur sécurité personnelle et celle des autres usagers de la route.

Sébastien Danvel et Laurent Palmier, dirigeants des centres de contrôle technique du groupe SGS, déclarent : « Les propriétaires de cette région ne se sont pas encore déplacés vers les centres, peut-être parce qu’ils ont eu vent de taux de refus élevés. Cela peut leur faire peur ». Toutefois, le processus de contrôle technique continue de se dérouler sans incidents majeurs, avec une augmentation progressive du nombre de centres opérationnels pour répondre à la demande.

Enjeux financiers et pratiques

Un autre point de friction est le coût du contrôle technique. Initialement annoncé à 50 euros, le tarif réel avoisine plutôt les 70 euros. Bernard Bourrier explique que cette différence de prix s'explique par la complexité et la diversité des véhicules contrôlés. « Ce sont des petites séries qui coûtent plus cher que celles des autres véhicules. Remplacer un pare-brise félé peut coûter 600 euros, ce qui dissuade de faire les réparations nécessaires », indique-t-il.

Enfin, certains usagers sont préoccupés par l'avenir des voitures sans permis. « Ces modèles ont du succès parce que beaucoup de parents les préfèrent aux deux-roues qu'ils trouvent trop dangereux, mais sans entretien, ils le sont plus », note Bernard Bourrier. Il s'inquiète également du débridage des voiturettes, un problème qui sera abordé plus tard lorsque les centres disposeront du matériel adéquat.

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