Attention aux options gratuites sur les marchés en ligne

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 20 mai 2021 à 11h31
Options Gratuite Vente En Ligne
@pixabay - © Economie Matin
30€Leboncoin prélève 30 euros pour un objet vendu 250 euros via son service de paiement intégré.

Il va falloir apprendre à se méfier d’un mot : il s’agit du mot « gratuit ». De plus en plus de services présentés comme gratuits masquent en réalité des coûts cachés.

Une option automatiquement ajoutée sur Vinted

C’est le cas par exemple de la « protection acheteur » proposée par Vinted. En théorie optionnelle, elle s’ajoute au montant de la transaction après avoir validé l’achat de l’article. Or, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a eu beau chercher, pas moyen de désactiver cette « option ». Vous avez peut-être aussi fait le même constat.

De guerre lasse, on paye quand même, parce que l’on a envie de l’article, tant pis pour les quelques euros en plus. L’UFC-Que Choisir a donc décidé de déposer plainte pour « pratique commerciale trompeuse ». Autre exemple de service gratuit qui devient sournoisement payant : Leboncoin. Depuis quelque temps, le site de petites annonces leader en France propose un service de paiement intégré. L’idée n’a rien de très originale : l’ancien PriceMinister devenu Rakuten propose la même chose depuis vingt ans !

Le paiement intégré, coûteux sur Leboncoin

L’argent n’est envoyé au vendeur que si l’acheteur confirme que tout s’est bien passé. Mais là encore il y a un souci, de taille : pour un objet vendu 250 euros, Leboncoin va par exemple prélever... 30 euros. Oui, vous avez bien entendu, 30 euros ! Et cette fois, c’est le vendeur qui est lésé, puisque cette commission obscure est ponctionnée sur l’argent qu’il s’attendait à recevoir !

Leboncoin répond aux réclamations en disant que sa commission est de 4%. Mais 30 euros sur 250 euros, ça ne fait pas 4% mais près du triple. En résumé, quand on vous dit, c’est gratuit, méfiez-vous. Mais méfiez-vous aussi de ceux qui veulent réaliser la transaction en dehors des services sécurisés. Si c’est une arnaque, vous perdrez tout, et pas seulement quelques euros de commission...

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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