L’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 suscite de nombreuses réactions et polémiques. Parmi celles-ci, une petite entreprise nordiste spécialisée dans l’équipement sportif, baptisée « Les Olympiades », est sommée de changer de nom par le Comité d’organisation des Jeux Olympiques (COJO). Cette injonction découle d’une protection rigoureuse de la marque « Jeux Olympiques », posant ainsi des défis majeurs pour cette PME locale.
« Les Olympiades » : cette entreprise victime des JO 2024
Une décision qui pénalise « Les Olympiades »
L'entreprise « Les Olympiades », basée à Socx, près de Dunkerque, est connue pour fournir des équipements sportifs aux clubs locaux. Cependant, en juin 2024, le Comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 a notifié la société de l'obligation de changer son nom, invoquant une violation de la marque déposée « Jeux Olympiques ». Selon le COJO, l'utilisation de termes tels que « Olympiades » peut induire une confusion avec l'événement mondial, lequel jouit d'une protection juridique stricte depuis sa fondation par Pierre de Coubertin.
La situation a suscité une vive émotion chez les propriétaires de l'entreprise, qui considèrent cette décision comme une injustice. « Nous ne comprenons pas pourquoi une petite entreprise locale est visée de cette manière. Nous n'avons jamais prétendu avoir un lien quelconque avec les Jeux Olympiques », a déclaré le gérant, ajoutant que le changement de nom engendrerait des coûts considérables pour la PME, déjà fragilisée par la conjoncture économique actuelle.
Une décision qui fait scandale notamment auprès des clients
L'imposition de ce changement de nom soulève plusieurs enjeux pour « Les Olympiades ». Tout d'abord, il y a le coût financier. Refaire toute la signalétique, les documents officiels, les produits dérivés, et la communication marketing représente un investissement significatif. Pour une petite entreprise, ces dépenses peuvent être déstabilisantes. De plus, il y a l'impact sur la notoriété et la fidélité des clients. « Les Olympiades » est une marque bien établie dans la région, reconnue pour la qualité de ses produits et services. Un changement de nom pourrait perturber les clients et affaiblir la relation de confiance construite au fil des années.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Plusieurs personnalités locales et clients fidèles ont exprimé leur soutien à l'entreprise via les réseaux sociaux et des pétitions en ligne. Certains considèrent cette action du COJO comme disproportionnée et nuisant à l'économie locale. Un expert en droit des marques a expliqué : « Bien que la protection de la marque « Jeux Olympiques » soit légitime, il est crucial de considérer l'impact sur les petites entreprises qui ne représentent pas une menace réelle pour l'événement ». En outre, cette affaire pose des questions sur la flexibilité des lois de protection des marques face aux réalités des petites entreprises. L'application stricte des règles internationales aux acteurs locaux peut parfois sembler injuste et disproportionnée.