L’usine historique des chocolats Poulain à Villebarou, près de Blois, fermera ses portes à la fin de l’année 2024. Une décision qui marque la fin d’une histoire commencée en 1848 et qui menace plus d’une centaine d’emplois.
Chocolat Poulain : son usine historique va fermer ses portes
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Publié le 13 juin 2024 à 12h00
4 %La marque Poulain n’a représenté que 4 % de la consommation française de chocolat en 2023.
Une usine créée il y a 170 ans !
L'annonce est tombée comme un coup de massue. Le groupe Carambar & Co, propriétaire de la marque Poulain depuis 2017, a confirmé la fermeture de l'usine de Villebarou lors d'un Comité social et économique (CSE) extraordinaire. Selon le groupe, malgré tous les efforts pour trouver une solution industrielle pérenne, la baisse continue de la consommation de chocolat et la hausse des coûts des matières premières, comme le sucre, ont rendu l'exploitation non viable. « Aucun des efforts déployés pour trouver une solution industrielle de nature à pérenniser l’activité du site n’a abouti », a déclaré Carambar & Co. Les employés, eux, sont sous le choc. « On a du mal à dormir », confie un salarié à TF1, illustrant l'incertitude qui plane sur l'avenir des 109 employés concernés.
L'usine Poulain n'est pas qu'un site de production, c'est une véritable institution pour les habitants de Blois et de ses environs. Créée en 1848 par le confiseur Victor-Auguste Poulain, la chocolaterie a déménagé à Villebarou en 1991. Depuis, les effluves de chocolat font partie du quotidien des riverains. La fermeture de l'usine marque la fin d'une présence historique et laisse une centaine de familles dans l'incertitude.
Une hausse des matières premières fatale à Poulain
La fermeture de l'usine Poulain aura des conséquences économiques majeures pour la région. Avec 109 emplois menacés, c'est tout un pan de l'économie locale qui risque d'en souffrir. Carambar & Co a assuré qu'un plan de sauvegarde de l'emploi sera mis en place pour accompagner les salariés. Cependant, la recherche de repreneurs s'annonce difficile. La concurrence et la volatilité des coûts des matières premières ont mis à rude épreuve les capacités de production de nombreuses entreprises du secteur. La marque Poulain n’a représenté que 4 % de la consommation française de chocolat en 2023.
Le secteur du chocolat fait face à des défis sans précédent. La baisse de la consommation, observée depuis plusieurs années et la hausse des coûts des matières premières comme le cacao, ont fragilisé de nombreuses entreprises. Le groupe Carambar & Co n'est pas le seul à devoir adapter ses stratégies. La concurrence de nouveaux acteurs et la demande croissante pour des produits plus sains et durables poussent les fabricants à repenser leurs offres. En 2022, l’entreprise avait bénéficié d’une aide de l’État de 200 000 euros, tandis qu'en 2023, le site avait arrêté la production de poudres chocolatées pour l’étranger.
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