D'après des informations révélées ce mardi par Le Parisien l'Etat pourrait bien supprimer près de 10 milliards d'euros aux ressources des collectivités locales comme les communes, les départements et les régions, d'ici à 2017.
Opération vache maigre pour l'Etat. Le gouvernement tente de réduire autant que possible les dépenses publiques de la France. Et les collectivités locales pourraient bien trinquer.
Budget des collectivités locales : 101 milliards d'euros en 2013
En 2013, ces dernières ont reçu 101 milliards d'euros de budget de fonctionnement. D'ici à 2017, elles pourraient bien se retrouver au régime forcé. Le gouvernement envisage en effet de réduire les dotations des communes, départements et régions. Soit une réduction de budget de près de 10 milliards d'euros, d'ici 2017, comme le rapporte Le Parisien ce mardi.
Une réduction du budget de 10 milliards d'euros en deux temps
Concrètement, cette mise au pain sec et à l'eau se fera en plusieurs temps. D'ici deux ans, le gouvernement devrait réduire les dotations de l'Etat pour les collectivités locales d'un montant de 1,5 milliard d'euros. Puis entre 2015 et 2017, ce sont près de 7,5 milliards d'euros qui seraient enlevés au budget habituel des collectivités.
Une augmentation des impôts locaux à la clé ?
Pour contrer une telle baisse de budget, les régions n'auront pas d'innombrables solutions à leur disposition. La première, mise en oeuvre la semaine, dernière, est tout d'abord d'augmenter les frais de notaires, fixés par les Conseils généraux pour renflouer leurs caisses. La seconde, la plus douloureuse pour les citoyens, sera d'augmenter encore une fois les impôts pour tenter de compenser le manque à gagner.
Les municipales, une menace pour la gauche au pouvoir
A ce sujet, le gouvernement a déclaré récemment être en train de plancher sur la réforme de la taxe d'habitation dont le quart des recettes est actuellement versé par l'Etat, aux collectivités. Quoi qu'il en soit, il faut rappeler que la fiscalité des collectivités locales a grimpé de 4,9 % par rapport à 2010. A l'approche des municipales, le dossier est brûlant pour la gauche.