Il se pourrait que les personnes qui prennent la peine de se rendre à vélo sur leur lieu de travail puissent toucher dans quelques temps une indemnité pour cet effort fourni. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier va lancer dans ce sens une expérimentation avec diverses entreprises qui rembourseront les frais kilométriques de leurs salariés les plus sportifs !
Il y avait déjà le triptyque "métro-boulot-dodo". Désormais on comptera également "vélo-boulot-gros lot" !
Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, devrait présenter mercredi 5 mars son plan national pour favoriser le développement et l'émergence du deux-roues. Entendons par deux-roues, ici, le vélo, bien évidemment. A ce titre le ministre devrait annoncer plusieurs mesures au premier rang desquelles le remboursement des frais kilométriques par les entreprises dont les employés effectueraient le trajet domicile-travail en petite reine.
Cette mesure est une sorte de prolongement à ce qu'a déjà mis en place une société strasbourgeoise, comme le rappelle RTL. Une entreprise qui facilite l'entretien et l'utilisation du vélo par ses employés en mettant à leur disposition des garages aménagés, du matériel de réparation, des casques, des gilets fluorescents ainsi que des douches !
Evidemment, cette idée n'est pas à l'initiative de la gauche seule. La droite, en son temps, y avait aussi pensé avec le rapport "vélo" du député-maire UMP du 15ème arrondissement de Paris, Philippe Goujon, reprenant une revendication de la part de nombreuses associations de cyclistes.
Attention cependant, cette mesure a un coût. A raison de 21 centimes le kilomètre, en prenant en compte les 2 millions de cyclistes en France, dont la moyenne quotidienne est de 5 kilomètres, on arrive à un montant de 420 millions d'euros d'indemnités à raison de 200 jours par an ! Un montant qui serait financé par une baisse des cotisations pour les salariés cyclistes (on parle de 200 euros par an). Une baisse des cotisations qui serait largement compensée estiment les experts en santé publique par les bénéfices en matière de prévention des maladies cardio vasculaires notamment.
Pour mémoire, certaines villes comme Bordeaux prêtent gratuitement à l'année des vélos à leurs habitants - et pas des vélibs partagés mais bien un vélo à soi - et d'autres grandes villes comme Paris et Lyon remboursent jusqu'à 400 euros sur l'achat d'un vélo à assistance électrique. Tricheurs, diront les puristes !