Ils reviennent ! Après leurs actions contre les portiques écotaxe de l'ouest de la France, à l'automne dernier, les Bonnets rouges refont surface, et tiendront samedi leurs états généraux à Morlaix, dans le Finistère. L'occasion pour eux de s'affirmer comme une force de proposition.
"On entend obtenir rapidement satisfaction" déclarait ce jeudi Christian Troadec, maire de Carhaix et porte-parole du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", à l'origine du mouvement de contestation des Bonnets rouges.
Les Bonnets rouges, une force de proposition alternative ?
L'idée de ces états généraux est de proposer "entre sept et dix propositions". La réflexion après l'action. Les Bonnets rouges, fort de leur capacité de rassemblement, veulent aujourd'hui montrer au gouvernement qu'ils sont capables de réfléchir et de proposer des idées alternatives à celles en vigueur actuellement en matière de fiscalité et d'administration notamment.
Un symbole de lutte contre la fiscalité et la décentralisation
Au mois de novembre dernier, le mouvement composé essentiellement de chefs d'entreprises, d'ouvriers, de paysans (cf "la blanche hermine), ainsi que d'acteurs politiques de Bretagne, avait mobilisé entre 13 000 et 30 000 personnes à Quimper, puis entre 17 000 et 40 000 à Carhaix, lors de manifestations massives. Ces manifestants s'étaient mobilisés principalement contre l'écotaxe poids lourds, suspendue (lire ici) par le gouvernement, le dumping social, les contraintes administratives liées notamment à la décentralisation.
Plus de 15 000 doléances
Un mouvement directement inspiré des Bonnets rouges du 17ème siècle. Le mouvement a reçu ces derniers mois environ 15 000 doléances individuelles, ce qui lui a permis d'élaborer une dizaine de revendications principales. Elles seront présentées à samedi à Morlaix, ville de la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, dans la ligne de mire des Bonnets rouges.