A raison de 4 millions d'euros chacun, le quotidien recevrait 12 millions d'euros. De quoi voir l'avenir avec un peu plus de sérénité.
Libé sauvé par trois hommes ?
Alors que le journal n'en finit pas de s'opposer à sa direction –Nicolas Demorand, directeur de la rédaction, n'a tenu que trois ans-, de se mettre en grève et de perdre des lecteurs et de l'argent, trois nouveaux messies pointent le bout de leur nez.
C'est ce qu'annonce le Journal du Dimanche : trois nouveaux investisseurs, dont l'identité n'a pas encore été dévoilée, vont placer une partie de leurs picaillons dans le quotidien de gauche, fondé sous l'égide de Jean-Paul Sartre en 1973.
La somme ainsi réunie ne va pas permettre de lancer de nouveaux investissements, mais simplement de permettre au journal, qui cherchait entre 12 et 15 millions, de poursuivre son activité et de financer un plan social.
Pour l'heure, Libération compte pour actionnaires principaux : Edouard de Rotschild et Bruno Ledoux, également président du conseil de surveillance.
Libé doit muter, selon ses actionnaires
Le problème, c'est que ces actionnaires veulent transformer Libération. Les investisseurs, qui ont entre leurs mains l'avenir du journal, veulent faire de Libé, non plus seulement un éditeur papier, mais « un réseau social, créateur de contenus monétisables sur une large palette de supports multimédias », avec « un espace culturel et de conférence comportant un plateau télé, un studio radio, une news room digitale, un restaurant, un bar, un incubateur de start-up ».
Evidemment, la rédaction refuse catégoriquement cette mutation...