Interrogé ce jeudi dans le Parisien au sujet du rachat de SFR, Eric Denoyer, s'attaque vivement à l'offre de son rival dans l'affaire, Bouygues Télécom, en mettant sur la table qu'il s'engagerait à affecter 3 000 emplois si Numericable était choisi par Vivendi pour racheter SFR.
Opération coup de gueule et séduction pour le PDG de Numericable.
Numericable, prêt à dédier 3 000 emplois de chez SFR
Dans les colonnes du Parisien, Eric Denoyer s'insurge contre l'offre de Bouygues Télécom au rachat de SFR, et avance sur la table ses arguments en vue de faire pencher la balance en sa faveur. Il affirme à ce sujet être en mesure de dédier 3 000 emplois de SFR à ses activités, si le rachat se fait. "Un rachat par Bouygues pose de graves problèmes de doublons" déclare Mr Denoyer.
Bouygues : un danger pour l'emploi chez SFR
En clair, Bouygues mettrait en danger de nombreux emplois en rachetant SFR. "Nous avons 130 boutiques dans lesquelles nous ne vendons que de la fibre et des services pour la télévision. SFR a plus de 700 boutiques et Bouygues 600 qui sont, pour la plupart côte à côte et vendent le même service et les mêmes smartphones" ajoute-t-il.
Outre cet aspect, le Parisien révèle que le président d'Altice, la maison mère de Numericable, s'est fendu d'un courrier à Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif ainsi qu'à Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Economique numérique, contenant des engagements sur le maintien de l'emploi à SFR si son offre était validée.
Numericable et Bouygues : la guerre des chiffres
La holding Altice a proposé de racheter l'opérateur téléphonique de Vivendi pour 10,9 milliards d'euros. Bouygues aurait quant à lui relevé sa proposition à plus de 11 milliards d'euros. La guerre est ouverte.