La grêle est passée, les vignerons vont trinquer. La météo peu clémente de l'année précédente risque de compromettre le millésime 2013 dans la région bordelaise. Même les plus grands domaines effectuent une sélection de plus en plus serrée, preuve que les quantités sont très basses.
Une situation inquiétante pour la profession qui voit de plus en plus de vignerons au bord du dépôt de bilan.
Les vignerons bordelais dans le rouge
D'après les informations révélées par le site Internet infos-bordeaux.fr, mercredi se tenait une manifestation d'un collectif, "SOS vignerons sinistrés", qui demandait, entre autres, une réorientation des aides directes des pouvoirs publics pour sauver une situation bien mal engagée. La météo peu clémente de l'année 2013 ainsi que la dernière grêle n'y sont évidemment pas pour rien.
La plus petite récolte depuis 1991
Car en effet, les producteurs de la région de Bordeaux sont une fois encore confrontées à une année difficile, après notamment deux excellents millésimes, que sont les années 2009 et 2010. En ce qui concerne l'année 2013, les professionnels du secteur tirent la gueule… de bois. L'année passée risque bien d'être marquée d'une pierre blanche comme la plus petite récolte depuis 1991, soit 3,84 millions d'hectolitres. Une baisse de 27 % par rapport à 2012.
5 000 hectares de vignes détruits en août 2013
Le bilan est en effet sans appel. Entre les orages, les problèmes de floraison, suite à un hiver 2013 qui a joué les prolongations, et les grêles dévastatrices, en particulier en août dernier où 5 000 hectares de vignes on été détruits à plus de 80 %, le vin de Bordeaux voit rouge. De quoi inquiéter les producteurs, à quelques semaines des premières dégustations, par les importateurs étrangers notamment.
Le vin, un secteur clé pour l'économie française
Car comme le rappelle infos-bordeaux.fr, les premières ventes en primeur auront lieu dans quelques semaines. Un évènement crucial pour le secteur puisqu'on y vend la production avant que celle-ci ne soit mise en bouteille. Ce qui permet, comme le rappelle le site d'information, d'engranger une avance de trésorerie pour les producteurs.
Infos-bordeaux présage que les acheteurs du "grand export", soit l'Asie et les Etats-Unis, seront peu nombreux cette année. Un problème quand on sait que les vins et spiritueux représentent le second poste excédentaire de la balance commerciale de la France...