Les droits de succession sont obligatoires en France, une pratique qui agace les Français. Bon nombre pestent contre des droits aux coûts bien trop élevés.
Les droits de succession énervent toujours les Français
Les droits de succession énervent les Français
Près de 74 % des Français considèrent que les droits de succession sont trop élevés. Ce chiffre est issu d'un sondage OpinionWay pour Les Echos et Le Conservateur, révélant une légère hausse d’un point par rapport à 2023. Les droits de succession, qui sont les impôts payés par les héritiers sur les biens reçus d'un défunt, restent un sujet sensible. Ils varient en fonction du montant hérité et du lien de parenté avec la personne décédée.
Les barèmes actuels sont complexes et divisés en plusieurs tranches selon le lien de parenté. Par exemple, pour un enfant héritant de son parent, le taux d'imposition peut aller de 5 % à 45 %, en fonction de la somme héritée. Les héritiers bénéficient d'abattements, notamment 100 000 euros pour un enfant, rendant parfois l'impôt moins lourd. Pourtant, beaucoup de Français trouvent ces impôts trop élevés et réclament du changement.
Des pistes de réformes sont envisagées
La majorité des Français, soit 66 %, souhaite une réduction des droits de succession, un souhait en baisse par rapport à l’année dernière, moins 4%. Parmi les pistes envisagées, une diminution généralisée des taux d'imposition est souvent citée. Certains suggèrent également une augmentation des abattements ou une distinction fiscale selon la nature des biens transmis, comme la résidence principale. En 2024, une minorité croissante de 11 % estime nécessaire d'augmenter ces impôts pour les plus grosses successions.
L'idée d'ajuster les tranches du barème en fonction de l'inflation séduit aussi. Sept Français sur dix jugent cette mesure indispensable. Cela rappellerait l'ajustement déjà en place pour l'impôt sur le revenu. Depuis la réforme de 2012, le barème des droits de succession n'a pas changé, ce qui alourdit le poids de l'impôt pour certains ménages. Les propositions de réformes visent à alléger cette charge fiscale perçue comme injuste par une grande partie des Français.