À partir de décembre 2024, consulter un médecin coûtera plus cher. En plus de cette hausse des tarifs, plusieurs autres changements sont à prévoir.
Santé : le prix de la consultation chez le médecin augmente, quand et de combien ?
Médecin : des nouveaux tarifs pour certains spécialistes
Les syndicats de médecins et l’Assurance maladie ont signé le 4 juin 2024 une nouvelle convention médicale fixant les tarifs pour les cinq prochaines années. Cet accord, négocié depuis plusieurs mois, ajoutera 1,6 milliard d’euros de dépenses à la Sécurité sociale. Permis les changements, les tarifs des consultations chez le médecin généraliste vont augmenter de manière significative. Actuellement fixée à 26,50 €, la consultation passera à 30 € à partir de décembre 2024. Cette augmentation de 3,50 € est une réponse aux revendications des syndicats de médecins, qui cherchent à attirer de nouveaux praticiens et à faire face à l'inflation. Pour les patients, cette hausse ne se fera pas réellement ressentir puisque l'assurance maladie continuera de prendre en charge 70 % de la consultation, les mutuelles couvrant les 30 % restants. Selon les derniers chiffres de l'Assurance maladie, un médecin généraliste libéral ou salarié à temps plein gagne en moyenne entre 6 700 et 7 000 euros bruts par mois, avant déduction des charges et cotisations sociales.
Les consultations chez certains spécialistes connaîtront également une revalorisation. À partir de l'été 2025, des spécialités comme la psychiatrie, la gynécologie médicale et la gériatrie verront leurs tarifs augmenter. Par exemple, la consultation chez un psychiatre passera de 51,70 € à 57 €, tandis que celle chez un gynécologue médical augmentera de 30 € à 40 €. Ces modifications visent notamment à assurer une meilleure rémunération des professionnels de santé.
De nouvelles consultations spécifiques pour les + de 80 ans
En échange de cette nouvelle grille tarifaire, les médecins devront adopter des mesures visant à réduire les coûts médicaux. Parmi celles-ci, une réduction de 25 % de la prescription d'antibiotiques d'ici à 2027 afin d'économiser 400 millions d'euros et une diminution de 2 % par an des arrêts de travail. Ces mesures sont conçues pour alléger les dépenses de la Sécurité sociale et inciter à une meilleure utilisation des ressources médicales. En outre, les médecins seront encouragés à réduire le nombre d'examens biologiques inutiles à 80 % (dosage de vitamine D, TSH, groupe sanguin) ainsi que le nombre de radios, de scanners et d'IRM à hauteur de 8 %.
Les personnes âgées de plus de 80 ans bénéficieront de consultations spécifiques plus adaptées à leurs besoins. Ces consultations, facturées à 60 €, incluront des évaluations après une hospitalisation, des consultations de dé-prescription pour les patients prenant de nombreux médicaments et des orientations vers des parcours médico-sociaux. Ce nouveau dispositif permettra aux médecins de consacrer plus de temps aux patients âgés, répondant ainsi à des besoins de santé plus complexes et souvent négligés. Enfin, l'Assurance maladie va augmenter de 5 % l'aide financière pour l'emploi d'assistants médicaux pour alléger les tâches administratives. Actuellement, 6 000 assistants médicaux travaillent avec les médecins, l'objectif est d'atteindre 10 000 d'ici à la fin de l'année 2024.