Le secteur automobile japonais est secoué par un nouveau scandale de falsification des tests de sécurité. Cinq grands constructeurs, dont Toyota, Honda, Suzuki, Mazda et Yamaha, sont accusés d’avoir manipulé des données lors des tests de certification de certains de leurs modèles.
Automobile : 5 géants japonais ont falsifié les tests de sécurité
Toyota, Mazda… les constructeurs japonais ont falsifié des tests
Le ministère japonais des Transports a lancé une enquête approfondie après le scandale de la filiale de Toyota, Daihatsu, qui avait éclaté fin 2023. Cette enquête a révélé que Toyota et quatre autres constructeurs nippons avaient falsifié des données lors des tests de certification. Mais que leur est-il reproché exactement ?
Toyota : Soumission de fausses données lors des tests de protection des piétons. Modification frauduleuse de véhicules d'essai lors de crash tests.
Mazda : Réécriture du logiciel de contrôle moteur lors des tests de sortie et modification frauduleuse de véhicules d'essai lors de crash tests.
Yamaha : Tests de bruit effectués dans des conditions inappropriées. Fausses déclarations dans les résultats du test du klaxon.
Honda : Fausses déclarations dans les résultats des tests de bruit.
Suzuki : Fausses déclarations dans le rapport d'essai d'un système de freinage.
Les livraisons et les ventes suspendues
Les constructeurs épinglés ont été sommés de suspendre les livraisons de leurs modèles concernés jusqu'à ce que leurs pratiques de certification soient conformes aux normes nationales. Toyota, dans un communiqué séparé, a admis que sept de ses modèles avaient été testés en utilisant des méthodes non conformes aux normes gouvernementales. Cependant, le constructeur a précisé qu'il n'y avait pas de problèmes de performance contrevenant aux lois et règlements, et qu'il n'était donc pas nécessaire de rappeler les véhicules concernés.
Malgré cela, Toyota a suspendu les ventes et les livraisons de ses trois modèles concernés et toujours produits au Japon : le break Corolla Fielder, la berline Corolla Axio et le SUV compact Yaris Cross.
Coup dur pour le premier constructeur du monde, Toyota
Cette nouvelle affaire de falsification est un coup dur pour la réputation de Toyota, qui s'est toujours targué de sa fiabilité et de ses normes de sécurité élevées. Et qui squatte depuis des années la position de leader mondial des constructeurs automobiles en termes de ventes. L'affaire fragilise également le président du conseil d'administration du groupe, Akio Toyoda, qui s'était engagé personnellement dans le redressement des filiales fautives.
L'ensemble de l'industrie automobile japonaise est affecté par ce scandale. Déjà fragilisée par les pénuries de composants et la crise économique, cette nouvelle crise pourrait ébranler la confiance des consommateurs dans les constructeurs japonais.