Si tout le monde faisait l’effort d’aller travailler, peut-être que l’on me demanderait moins d’efforts à moi !

La dernière sortie verbale du premier ministre en dit sans doute bien plus long que ce que beaucoup d’analystes ont bien voulu en comprendre sur les orientations politiques que va prendre le gouvernement.

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Par Charles Sannat Publié le 4 juin 2024 à 10h30
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849 MILLIARDS €La France a consacré 849 milliards d’euros aux dépenses de prestations sociales en 2022

Disons-le.

En Corée de l’Ouest, les taux d’imposition sont les plus élevés de tout le monde libre et du camp du bien. Nous sommes les plus taxés de l’OCDE, les plus taxés de l’Union Européenne, et les plus taxé de… l’Otan.

Croire que nous allons résoudre la crise de la dette actuelle par encore plus d’impôts est tout simplement faux. Il y aura sans doute un ou deux impôts supplémentaires, symboliques sur les riches, les très très riches ou les méchants riches ou vilains multipropriétaires ou autres rentiers, mais ce n’est pas de là que proviendra l’essentiel de l’effort.

L’essentiel de l’effort c’est la baisse des dépenses.

L’essentiel de la baisse des dépenses, c’est la baisses des dépenses sociales.

Pour baisser es dépenses sociales, il faut remettre les gens au travail.

C’est exactement ce que vient de dire Gabriel Attal non pas entre les lignes, mais bien dans les lignes alors qu’il était interrogé sur France Info.

A titre individuel cela a une implication très concrète.

Mieux vaut reprendre un travail le plus rapidement possible dans les meilleures conditions possibles plutôt que d’attendre que tout le monde se rue sur le marché du travail quand il ralentira sérieusement et que les durées d’indemnisation auront été réduites pour tous.

Churchill disait qu’il « mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ». Nous sommes dans un moment de changement fort.

Nous allons passer d’une société d’assistanat à une société avec beaucoup moins d’Etat providence puisqu’il n’y a plus d’argent et que la prochaine dégradation nous fera quitter le rang des pays de « haute qualité ».

La prochaine dégradation n’est pas possible.

Seule, désormais, la réduction des dépenses, notamment sociales sera à la hauteur des nécessités budgétaires.

Il ne s’agit pas de dire que c’est bien ou mal.

C’est juste inévitable.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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