Moral des ménages : le retour des beaux jours en mai ?

En mai, les Français ont gardé le moral selon l’Insee, avec une confiance des ménages stable malgré des perspectives économiques mitigées.

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Par Léopold Aubin Publié le 2 juin 2024 à 13h30
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La stabilité du moral des ménages en mai

Le mois de mai a apporté une certaine stabilité au moral des ménages français, comme l’a révélé une note de l’Insee ce mercredi 29 mai. La confiance des ménages est restée stable à un niveau de 90, montrant une quasi-stabilité depuis le début de l’année. Bien que ce chiffre représente une augmentation de sept points par rapport à l’année dernière, il demeure dix points en dessous de sa moyenne de longue période, fixée à 100.

Cette stabilité intervient malgré une baisse continue du solde d’opinion concernant la situation financière future des ménages, qui a diminué de deux points. Paradoxalement, la proportion de ceux qui estiment qu’il est opportun d’épargner continue de croître, atteignant un solde de 39, bien au-dessus de sa moyenne de longue période de 18.

Optimisme prudent et tendances à l’épargne

Les Français semblent adopter une approche plus prudente face à leur avenir financier. Le solde d’opinion sur l’opportunité d’épargner a encore augmenté de quatre points après une hausse de cinq points en avril. Cependant, l’optimisme concernant la capacité d’épargne future a légèrement progressé, gagnant un point, alors que l’opinion sur la capacité d’épargne actuelle a chuté de deux points.

Malgré cette prudence, l’opinion sur les achats importants montre une légère amélioration, gagnant un point pour atteindre -32, tout en restant bien en dessous de la moyenne de long terme de -15. Cette tendance révèle une volonté mesurée de consommer, même si les perspectives économiques demeurent incertaines.

Perceptions du niveau de vie et craintes liées au chômage

L’Insee note une légère amélioration de l’opinion des ménages sur le niveau de vie en France, tant passé que futur. Le solde d’opinion sur l’évolution passée du niveau de vie a gagné un point, et celui sur l’évolution future a augmenté de deux points. Néanmoins, ces indicateurs restent en dessous de leur moyenne de longue période, témoignant d’une confiance encore fragile.

Les craintes liées au chômage alimentent cette prudence. Le solde d’opinion sur le chômage a augmenté de cinq points, atteignant 27, soit six points en dessous de sa moyenne de longue période. Cette augmentation des préoccupations quant au marché du travail reflète une inquiétude persistante malgré les signes de stabilisation économique.

Inflation et perspectives économiques

Les ménages semblent également avoir noté un ralentissement de l’inflation. La proportion de ceux qui estiment que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois a diminué de cinq points, même si ce solde reste bien au-dessus de sa moyenne de longue période. En revanche, la part de ceux qui pensent que les prix vont augmenter dans les douze prochains mois a légèrement augmenté d’un point.

La stabilité du moral, malgré des perspectives financières mitigées, souligne la résilience des Français face à une situation économique incertaine. L’augmentation de l’épargne et les craintes persistantes sur le chômage et l’inflation montrent une préparation prudente aux défis futurs.

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