La crise sanitaire et la gestion économique des conséquences de la pandémie vont coûter beaucoup plus cher que prévu en 2021 : 47 milliards d'euros de plus, pour être précis.
La Loi de finances 2021 prévoyait un déficit budgétaire de 173,3 milliards d'euros. Finalement, il sera d'environ 220 milliards d'euros, a annoncé Olivier Dussopt, le ministre des Comptes publics, au micro d'Europe 1. Cela représente 47 milliards d'euros de plus que prévu initialement, « conséquence des mesures de soutien que nous continuons à prendre pour accompagner au mieux la reprise », explique le ministre. Parmi ces 47 milliards, 15 milliards sont affectés à des dépenses supplémentaires pour soutenir les entreprises des secteurs qui subissent toujours les conséquences de la crise sanitaire : hôtellerie, restauration, tourisme, cafés et bars.
Des aides toujours en vigueur
Il faudra attendre le 2 juin pour en savoir davantage sur ces dépenses non prévues puisque le projet de loi de finances rectificative sera présenté ce mercredi. Olivier Dussopt a également confirmé que le « quoi qu'il en coûte » d'Emmanuel Macron va se poursuivre, « tant qu'il y a des contraintes qui pèsent sur les entreprises, nous répondons présent ». Le ministre ajoute aussi que l'assèchement progressif des mesures de soutien sera moins rapide pour les secteurs toujours aux prises avec les difficultés. Le déficit pourrait donc se creuser un peu plus.
Le prix du « quoi qu'il en coûte »
Ce déficit budgétaire beaucoup plus important que prévu devrait creuser davantage le déficit public, qui jusqu'à présent s'établissait à 9% du produit intérieur brut. Quant à l'endettement public, il est de 118% du PIB. Le gouvernement prévoit toujours une croissance annuelle de 5% en 2021, mais il joue de malchance : la croissance du PIB au premier trimestre, qui était annoncée à 0,4%, sera finalement dans le rouge à -0,1%.