Une fois n’est pas coutume dans la Minute éco, je vais vous parler d’économie. La vraie, la pure, la dure, celle qui fait suer tout le monde.
Une dette par habitant qui pourrait se chiffrer à 50.000 euros
De temps en temps, il faut bien y passer, pour comprendre ce qui est en train de nous arriver. Je vous donne un seul chiffre à mémoriser aujourd’hui : 220 milliards d’euros. C’est le montant du déficit budgétaire de l’État pour l’année en cours.
Cette somme ne vous dit peut-être rien, à part qu’elle est énorme. Mais rapportée à votre foyer fiscal, dites vous que c’est un peu comme si vous aviez emprunté 5.600 euros à la banque pour boucler votre budget famillial annuel.
Cette somme s’ajoute à la dette contractée tous les ans par l’État depuis bientôt 50 ans et qui représentera bientôt 50.000 euros par habitant. J’ai bien dit, 50.000 euros par habitant.
Le « quoi qu'il en coûte » atteint ses limites
220 milliards. 5.600 euros. 50.000 euros. Cela fait déjà trop de chiffres, et vous qui m’écoutez avez peut-être déjà suffisamment de problèmes d’argent comme ça ; j’en suis bien désolé.
Mais mon rôle ne consiste pas à faire l’autruche ou à cacher la poussière sous le tapis. Je suis là pour vous expliquer pourquoi le « quoi qu’il en coûte » va s’arrêter bientôt. Et pourquoi ceux qui estiment ne pas avoir assez aidé ces derniers mois, et ils sont nombreux, risquent de se retrouver malheureusement bredouilles.
Ajoutez à cela, les élections régionales et départementales en cours, et la Présidentielle dans moins d’un an, autrement dit une période où il est difficile pour les hommes politiques de ne pas faire de promesses... et vous comprendrez pourquoi nous ne sommes pas sortis de l’auberge.