C’en est presque devenu une tradition. Pour de nombreuses familles, outre les fameux poissons d’avril accrochés dans le dos par les enfants, le 1er avril est devenu synonyme de revalorisation des prestations familiales. Mais par quel calcul ? Qu’est-ce qui va réellement changer pour les ménages en 2014 ?
Il y aura des gagnants, mais également des grincements de dents…
Les prestations familiales revalorisées ce mardi 1er avril
Alors que la facture d’électricité des ménages va encore augmenter (lire ici), tout comme celle du gaz (lire ici), les familles vont devoir également régler leurs pendules par rapport aux revalorisations des prestations familiales, qui entrent en vigueur ce mardi, via une réforme d’importance. On parle bien de revalorisation, c’est le terme générique. Cependant certaines familles vont voir leurs allocations sérieusement diminuer, et pas de manière très logique qui plus est.
Un calcul qui tient compte de l'inflation et du gonflement réel des prix sur l'année passée
Le calcul déjà. Chaque année, à la même période, les prestations familiales sont revalorisées selon un calcul bien précis. Ce dernier tient à la fois compte de l’inflation, comme le SMIC par exemple, mais également du gonflement réel des prix constaté sur l’année précédente. De manière globale, la plupart des prestations versées en faveur des familles devraient augmenter de 0,6 % pour 2014, selon ce fameux calcul.
908 euros en plus pour 400 000 familles
Dans les faits, environ 400 000 familles devraient voir leurs allocations augmenter de 908 euros en moyenne sur l’année entière. La réforme des prestations familiales annoncée en juin dernier par l’ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault, et qui rentre en application ce mardi, devrait progressivement porter ses fruits jusqu’en 2020.
555 euros en moyenne de moins pour 3,5 millions de ménages
Cependant, alors que certains ménages, les plus modestes, vont y gagner, d’autres vont connaître un sérieux coup de rabot dans leurs prestations. Crise économique oblige, certaines aides devraient en effet être gelées, ou diminuées. Et malheureusement, le nombre de familles perdantes est bien plus important que celles qui y gagnent. Ainsi la Caisse nationale d’allocations familiales estime que pas moins de 3,5 millions de ménages devraient perdre, à compter de ce mardi, 555 euros par an en moyenne.
Les familles de trois enfants plus touchées que celles à enfant unique
Et à ce petit jeu, même si 30 % des familles les plus riches représentent la moitié des perdants dans cette affaire, l’autre moitié, ce sont bien entendu les familles issues de classes dites moyennes. Dans les faits, la CNAF estime que les familles de trois enfants et plus devraient perdre 790 euros par an, à terme, alors que celles avec un enfant unique ne perdraient « que » 287 euros cette année, et 386 euros en 2020. Cherchez l’erreur.