Retards de paiement : des progrès pour les entreprises françaises en 2024

La dynamique de l’économie française montre des signes d’amélioration concernant les retards de paiement en 2024.

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Par Léopold Aubin Modifié le 20 mai 2024 à 11h37
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Des progrès en matière de retards de paiement

En 2024, les entreprises françaises semblent avoir tourné une page importante concernant les problèmes de retards de paiement. Intrum, leader du crédit management, révèle des statistiques encourageantes, avec une diminution notable des impacts négatifs liés aux retards de paiements. Quelle est la situation actuelle et comment les entreprises françaises se positionnent-elles face à ces défis financiers ?

Les données récentes indiquent que 66% des entreprises françaises ne ressentent plus les effets néfastes des retards de paiement. Comparée aux années précédentes, cette amélioration est remarquable. En 2020, seulement 41% des entreprises témoignaient d'une telle résilience. Thomas Duvacher, Directeur Général France d’Intrum, note une baisse significative des créances irrécouvrables, passant de 41% en 2020 à seulement 11% en 2024.

Pour 34% des entreprises françaises, cependant, les retards continuent de peser sur leur trésorerie, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport aux 58% enregistrés en 2020. Ces entreprises déclarent un montant moyen de créances impayées de 2 230 €, un chiffre qui nécessite encore attention et amélioration.

La moitié des entreprises françaises (54%) prévoient d'investir dans l'intelligence artificielle pour améliorer leur gestion des retards de paiements. Ce virage technologique est vu comme une solution potentiellement révolutionnaire pour le back-office financier. Cependant, cette transition soulève également des questions sur la possible déshumanisation des processus et les risques de décisions biaisées par l'IA, un souci pour 56% des entreprises interrogées.

Les défis persistants malgré l'avancée technologique

Malgré les avancées, 37% des entreprises françaises continuent de payer leurs fournisseurs en retard, une pratique contradictoire puisqu'elles ne toléreraient pas de tels délais pour leurs propres paiements. Ce décalage entre les pratiques et les attentes révèle une certaine complexité dans la gestion de trésorerie qui persiste malgré les progrès.

De plus, bien que l'enthousiasme pour l'IA soit élevé, les risques associés à son déploiement inquiètent de nombreux dirigeants. La question de l'intégration harmonieuse de l'IA dans les systèmes existants et son impact sur les relations client reste préoccupante. Il est crucial que les entreprises adoptent une approche équilibrée, en maintenant un niveau suffisant d'interaction humaine pour éviter de compromettre la qualité des relations commerciales.

Toutefois, le chemin vers une amélioration complète est encore jonché d'obstacles, notamment en matière de cohérence entre les pratiques et les principes éthiques des entreprises.

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