Budget : le montant des dépenses contraintes baisse

Une étude menée par le comparateur LesFurets et dévoilée le 14 mai 2024 par Le Parisien offre une bonne nouvelle pour les ménages : leurs dépenses contraintes ont baissé en 2024. Du moins, au moment de l’étude. Car, depuis, la situation s’est légèrement dégradée…

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 14 mai 2024 à 8h30
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35%Les dépenses contraintes pèsent 35% des revenus disponibles.

L'analyse des finances des ménages en France révèle une évolution intéressante dans la gestion des dépenses contraintes. Ces dépenses, qui incluent le logement, les assurances, et les coûts de transport, ont connu une baisse bienvenue en 2023 tombant à 1.133 euros par mois en moyenne. Soit 62 euros en moins qu'un an auparavant et 35% des revenus moyens disponibles.

Immobilier : les dépenses sont en baisse pour locataires et acheteurs

Le poste de dépense le plus important pour les ménages, le logement, montre des signes de répit. Les montants moyens dédiés au loyer ou au crédit immobilier ont chuté, passant de 680 à 642 euros selon l’étude menée par LesFurets et révélée par Le Parisien. Cette diminution est attribuable à une baisse des transactions immobilières et à une réduction des taux de crédit immobilier, reflétant un marché plus accessible, du moins temporairement.

Sauf que, d’un autre côté, cette baisse est liée à la baisse des nouveaux crédits immobiliers dans un marché complètement bloqué. La baisse de ce poste de dépense est donc surtout liée à la baisse du nombre de crédits immobiliers en France dont le taux de détention, souligne Le Parisien, est tombé à 29,6%.

Le prix des assurances baisse… le prix des carburants avait baissé

Les dépenses pour le carburant et les assurances n'échappent pas à cette tendance. Le budget mensuel alloué au carburant a également diminué, s'établissant à 119 euros, contre 132 euros auparavant. Bien que les prix à la pompe aient connu des fluctuations, la période de l'étude coïncidait avec un creux des tarifs. L’étude, menée entre le 20 et le 27 mars 2024, correspond en effet à un moment où le prix du pétrole, et donc des carburants, était relativement bas, proche voire inférieur à 80 dollars le baril pour le Brent. Or, depuis, le prix a largement augmenté dépassant même les 90 dollars en avril 2024.

Toutefois, une bonne nouvelle est à signaler : les assurances auto montrent une légère régression du coût moyen, qui passe de 91 à 85 euros. Cette baisse est en partie due à la dépréciation des véhicules et à la transition des assurances tous risques vers des formules au tiers, moins chères mais aussi moins protectrices. « Comme le parc automobile vieillit, sa valeur baisse et la prime aussi, décrypte le directeur général des Furets. Et quand la voiture prend de l’âge, certains conducteurs passent aussi du tous risques au tiers », explique Cédric Ménager, directeur général de LesFurets.

Le Grand-Est devient la région la plus chère de France

L'évolution des dépenses contraintes redessine également la carte économique des régions françaises. L'Île-de-France, traditionnellement perçue comme une région à haute dépense contrainte, voit son poids relatif diminuer. Selon l’étude, en moyenne, les dépenses contraintes représentent 1.138 euros par mois, l’équivalent de 29% du revenu moyen. Malgré ce montant élevé, elle n’est plus la région la plus chère de France.

Cette palme dont les régions ne veulent évidemment pas revient en 2024 à la région Grand Est où les dépenses contraintes atteignent 1.308 euros par mois. L'Auvergne-Rhône-Alpes, et la Nouvelle-Aquitaine forment les deux dernières marches de ce Top 3 des régions où les dépenses contraintes pèsent le plus lourd sur le budget des ménages, plus de 35% de leur revenu mensuel.

Nénamoins, l’étude LesFurets est une bonne surprise pour les Français et leur budget. « C’est la première fois que cet indice des dépenses contraintes affiche une baisse depuis sa création en 2020 », constate Cédric Ménager, directeur général du comparateur LesFurets dans Le Parisien.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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