Le nombre de voitures électriques vendues a légèrement augmenté au mois d’avril 2024 en France selon les chiffres du cabinet AAA Data, et ce, malgré une hausse des prix des véhicules neufs et une baisse des aides publiques telles que le bonus écologique. Vraie stabilisation du marché ou simple effet du leasing social ?
Près d’une voiture achetée sur cinq en France est électrique
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Modifié le 2 mai 2024 à 14h32
Les voitures électriques représentent 17% des parts du marché en France
Le marché des voitures électriques en France affiche une croissance modeste, mais stable, et ce, malgré une baisse du bonus écologique qui est passé de 5.000 à 4.000 euros, et la fin de cette aide pour les véhicules en provenance de Chine. Selon les données du cabinet AAA Data, près d'un véhicule sur 5 vendus neuf étaient électriques au mois d'avril 2024, les voitures électriques représentant ainsi 17% des parts du marché.
La France continue d'afficher une croissance supérieure à celle observée au niveau européen. Selon un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie, « dans un contexte de tassement du marché 100 % électrique en Europe, le marché français maintient une trajectoire de croissance soutenue à plus de 25 % et gagne encore 3 points de part de marché, atteignant 16 % par rapport à avril 2023 ». Dans le détail, le mois d'avril 2024 a enregistré une hausse de +14.471 immatriculations de véhicules électriques neufs par rapport à avril 2023, portant ainsi son total à 146 977 immatriculations.
Une hausse moyenne de 2% des prix des véhicules neufs
Le coût des véhicules électriques reste le principal frein pour de nombreux automobilistes. Selon AAA Data, le prix des véhicules électriques neufs a augmenté de 2 %, avec un tarif moyen, hors bonus écologique, de 41 998 euros. Cette augmentation des prix n'est pas uniforme pour tous les fabricants. Le constructeur automobile MG, par exemple, a augmenté ses prix de 10 % et jusqu'à 45 % pour Smart. Comparée à un véhicule essence, une voiture électrique coûte en moyenne 14 800 euros plus chère. La « bonne nouvelle », c'est que les constructeurs automobiles Renault et Peugeot arrivent en tête des immatriculations de véhicules électriques neufs avec trois citadines : la Peugeot e-208 (360 à 400 km d'autonomie) qui arrive en tête du podium avec 3 185 immatriculations, suivie de la Peugeot e-2008 (320 km d'autonomie) avec 2 164 ventes, et en troisième position la Renault Twingo Electric avec 1 842 immatriculations (190 km d'autonomie).
Bien que le marché des voitures électriques affiche une légère croissance en France, il est important de rappeler qu'il repose essentiellement sur les aides publiques de l'État - les contribuables français. Le leasing social en est le meilleur exemple. Victime de son succès (50 000 dossiers retenus, contre 25 000 prévus à l'origine), et avec un budget initial de 300 millions d'euros qui a donc finalement été doublé par le gouvernement, ce dispositif permet aux ménages les plus modestes d'obtenir une voiture électrique à environ 100 euros par mois, l'État - contribuables prenant en charge près de 13 000 euros par véhicule vendu. Il est fort probable que le léger rebond du marché des voitures électriques soit dû aux premières livraisons dues au leasing social. Les Français restent donc toujours aussi réticents à passer le pas de la transition, pour des raisons financières, mais aussi en raison du manque de bornes de recharge, ainsi que de l'autonomie plus limitée de ce type de véhicule.