L’IPTV, ou Télévision par Protocole Internet, offre une alternative aux modes de diffusion traditionnels, comme le câble ou le satellite, en transmettant les contenus TV via le réseau internet. Mais derrière ses avantages se cachent des enjeux légaux et financiers considérables : la diffusion n’est pas autorisée… et c’est donc du piratage illégal dans certains cas.
IPTV : une lourde amende pour qui l’utilise ?
IPTV : marché légal et marché parallèle
L'IPTV se distingue par sa flexibilité et sa commodité. Contrairement à la télévision traditionnelle, elle permet aux utilisateurs de regarder ce qu'ils veulent, quand ils le veulent, grâce à des services à la demande ou des diffusions en direct via internet. La télévision classique devient, de fait, une plateforme de streaming comme les autres. Et ce n’est pas le seul avantage. Les contenus sont accessibles sur divers appareils : téléviseurs connectés, smartphones, tablettes, ou encore ordinateurs.
Toutefois, l'utilisation de l'IPTV soulève des questions de légalité. En effet, si des plateformes légales offrent des services IPTV dans le cadre de la loi, un marché parallèle propose des abonnements à des prix dérisoires, donnant accès illégalement à une pléthore de contenus protégés par le droit d'auteur. Les utilisateurs sont donc coupables de piratage, d’autant plus qu’ils savent pertinemment que le prix payé est incomparable avec le prix qu’ils devraient payer pour une offre légale.
L’Italie lance des amendes… bientôt la France ?
En Italie, la législation s'est durcie avec des amendes salées. Le gouvernement promet, après avoir ciblé les réseaux de distribution des offres illégales, de cibler les particuliers. Et ces derniers risquent gros : des amendes commençant à 150 euros et pouvant atteindre jusqu'à 5.000 euros pour les utilisateurs de services IPTV illégaux.
Massimiliano Capitanio, à la tête de l’AGcom (Autorità per les garanzie nelle comunicazioni), l’équialent italien de l’Arcom, a prévenu sur son compte LinkedIn mi-mars 2024. S’il aurait espéré ne pas devoir en arriver là, il assure que les amendes vont tomber.
Et la tendance pourrait se généraliser en Europe. « Même l’Espagne bouge dans la même direction », à savoir celle des amendes vers les particuliers utilisant des services d’IPTV illégaux. La Grèce les a déjà mises en place. La France ne sanctionne pas encore les utilisateurs de manière systématique, préférant concentrer la lutte contre les fournisseurs des boîtiers. Mais rien n’exclut que les amendes soient à l'ordre du jour à l’avenir.