Le burger a conquis rapidement la France avec l’arrivée sur le territoire de géants du fast-food comme McDonald’s ou Quick. Mais si initialement ce sandwich amélioré était bon marché, son prix a flambé avec les années. Conséquence : il est devenu trop cher.
Restauration : le burger est devenu un produit de luxe
12 euros : le prix moyen d’un burger en France
En France, le prix moyen d'un burger atteint 12,02 euros en 2023, selon les données du cabinet de conseil Gira, relayées par BFMTV, qui publie chaque année un « indice burger ». La flambée est conséquente : +13 % par rapport à 2019 et, surtout,+10 % par rapport à 2021. La crise de la Covid-19 et l’inflation qui s’en est suivie (exacerbée par la guerre en Ukraine) ont eu raison du burger comme bon plan. Désormais, c’est presque devenu un produit de luxe.
« Les prix des burgers sont aujourd'hui beaucoup trop hauts pour une certaine partie de la clientèle », confirme Bernard Boutboul, président de Gira. Si bien que pour lui, « l’ascension du burger est terminée » en France. Et bientôt ce pourrait être le début du déclin.
Les Français consomment moins de burgers
La consommation souffre de cette hausse de prix. Selon l'indice burger du cabinet Gira, plus de 1,23 milliard de burgers ont été consommés dans la restauration commerciale en 2023, en baisse de 2,8% par rapport à 2019. La faute à une saturation du marché mais également aux effets d'une stratégie de montée en gamme entraînant une hausse des prix.
Mais ce n’est pas tout. Le burger, qui a su se rendre indispensable dans presque 85% des restaurants traditionnels, remplaçant souvent le steak-frites, connaît aujourd'hui une certaine lassitude de la part des consommateurs. « Les Français sont très demandeurs de nouveautés, et ils ont maintenant fait le tour du burger », analyse Bernard Boutboul.
Les restaurants sont donc prévenus : ils ont intérêt à trouver le nouveau produit qui pourrait devenir une mode. Une nécessité à l’heure où les ménages ont un budget serré et font des choix stratégiques dans leurs dépenses, coupant évidemment en premier ce qui est loisirs et sorties. Si le secteur de la restauration ne trouve pas de nouveau produit d’appel, la crise qu’elle traverse depuis la Covid-19 pourrait bien se poursuivre, voire empirer.