Automobile : la conduite autonome c’est clairement pas pour demain

L’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) a mené des tests sur 14 de systèmes de conduite autonome de divers constructeurs automobile, les résultats sont loin d’être probants.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 13 mars 2024 à 14h00
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Automobile : la conduite autonome c’est clairement pas pour demain - © Economie Matin
41% 41% des Français seraient prêts à monter dans un véhicule proposant la conduite autonome.

Aucun système de conduite autonome n'obtient une « bonne note »

L'IIHS a passé au crible les dispositifs de conduite autonome de douze véhicules : « nous avons évalué les systèmes d'automatisation partielle de BMW, Ford, General Motors, Genesis, Lexus, Mercedes-Benz, Nissan, Tesla et Volvo », précise David Harkey, président de l'IIHS. La conclusion des tests est sans appel : à l'exception de la Lexus LS équipée du système Lexus Teammate, tous les autres systèmes testés affichent des performances insuffisantes. Parmi eux, onze ont obtenu la note médiocre.

Les critères d'évaluation de l'IIHS vont au-delà de la simple capacité à naviguer de manière autonome. Ces derniers portaient une attention particulière aux systèmes de sécurité, parmi lesquels la surveillance de l'attention du conducteur, les alertes de distraction, les arrêts d'urgence, ou encore la prévention des abus.

Des défaillances qui restent améliorables

Comme le souligne David Harkey, président de l'IIHS « les lacunes varient d'un système à l'autre. Plusieurs véhicules ne surveillent pas assez bien si le conducteur regarde la route ou reste prêt à reprendre le contrôle ». Autrement dit, la grande majorité des systèmes de conduite autonome testés ne disposent pas de dispositifs adéquats pour garantir la sécurité du conducteur. Et surprise : le système de conduite autonome de Tesla ne figure pas parmi les « bons élèves », s'il en est... Parmi les critères évalués par l'IIHS, certains auraient même obtenu une « mauvaise note ».

Ces tests n'enterrent pas pour autant la promesse de la conduite autonome : « Dans chaque catégorie, au moins un système a bien fonctionné. Cela signifie que les correctifs sont facilement disponibles et, dans certains cas, il suffit d'une simple mise à jour logicielle », précise David Harkey. Prenant acte des résultats des tests de l'IIHS, plusieurs constructeurs automobile ont entrepris des mises à jour de leur logiciel. L'objectif de l'IIHS est clair : assurer que la technologie de conduite autonome, tout en offrant confort et innovation, ne compromette jamais la sécurité. Il faudra donc faire preuve de patience pour que la conduite autonome soit généralisée dans nos véhicules.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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