Au Royaume-Uni, il semble de plus en plus difficile et coûteux d’assurer un modèle de voiture électrique chinois. Une tendance qui pourrait bientôt s’exporter en France ?
Voiture électrique : assurer les modèles chinois, bientôt un enfer ?
Voiture électrique : les compagnies britanniques rechignent à assurer les modèles chinois
Au Royaume-Uni, posséder une voiture électrique chinoise pourrait bien devenir un véritable casse-tête financier. Avec la montée en puissance des véhicules chinois chez nos voisins outre-Manche, les compagnies d'assurance britanniques se montrent de plus en plus frileuses à assurer ces modèles. En ligne de mire des assureurs ? Les pièces détachées de ces constructeurs. En effet, comme pour Tesla, seuls quelques garages sont agréés pour effectuer les réparations des véhicules des constructeurs tels que BYD (devenu premier exportateur mondial devant Tesla) et GWM Ora 03.
D'autre part, et même si le Royaume-Uni représente le premier marché européen pour les constructeurs chinois, ces derniers ne sont pas encore bien implantés dans le pays. Autrement dit, les délais de livraison des pièces détachées spécialisées sont bien plus longs que ceux d'autres marques et il y a un réel manque de main-d'œuvre spécialisée. Conséquence : les coûts de réparation sont plus élevés, ce qui se répercute de facto sur le prix des primes d'assurance, et les compagnies rechignent à assurer ces modèles.
Une tendance qui pourrait s'exporter outre-manche ?
De manière générale, les primes d'assurance pour les voitures électriques, qu'elles soient de manufacture chinoise ou non, sont plus élevées que celles ayant un moteur à combustion. Cela est principalement dû aux batteries des modèles électriques qui coûtent extrêmement cher en réparation : comptez plus de 8.000 euros pour une batterie du modèle Zoé de Renault, et jusqu'à 23.000 euros pour celle du Model 3 de Tesla !
Avec la montée en puissance du marché des voitures électriques en Europe, du fait de l'interdiction de la vente des véhicules thermiques en 2035, il est fort probable que les compagnies d'assurance françaises augmentent le prix des primes d'assurance. En revanche, il ne semble pas qu'elles soient réticentes à assurer les modèles électriques chinois. Leurs critères d'assurance s'attachent non pas à la logistique des pièces détachées, mais au profil du conducteur, au type de couverture, à la marque, au modèle, à l'âge du véhicule et au lieu de stationnement du véhicule.