L'énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l'atteinte des objectifs climatiques de l'UE pour 2040
Le zéro-émission net est le prochain grand objectif de l'UE en matière d'action climatique. Les premières indications, datant du 6 février, indiquent que la Commission Européenne proposera déjà une réduction d'environ 90% pour 2040. L'énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l'atteinte d'un tel objectif. L'année dernière, les États membres ont convenu d'installer 215 à 248 GW de capacité éolienne en mer d'ici 2040, produisant l'équivalent d'un tiers de la consommation actuelle d'électricité de l'UE.
Le groupe de coopération énergétique de la mer du Nord s'est fixé un objectif de 193 GW d'ici 2040. La connexion de l'énergie éolienne en mer n'est donc plus une affaire nationale. Alors que presque tous les parcs éoliens en mer étaient jusqu'à présent connectés « radialement » à un seul pays, un système énergétique optimal exigera maintenant des interconnecteurs polyvalents, reliant les parcs éoliens à plusieurs pays et utilisant ces connexions comme un interconnecteur entre les pays également.
L'hydrogène vert devient rapidement plus important et peut également être produit en mer
Dans le même temps, l'accord récent sur la directive révisée sur les énergies renouvelables (RED3) a consolidé la demande d'hydrogène vert en stipulant que 60% de tout l'hydrogène utilisé dans l'industrie doit être produit à partir d'électricité renouvelable d'ici 2035. L'hydrogène vert, aux côtés du biométhane, est également une possibilité pour alimenter la production d'énergie nécessaire pour compléter le vent et le solaire dans le futur mix électrique. L'approvisionnement en électricité devrait la majeure partie du temps atteindre le zéro-émissions net bien avant l'écosystème économique dans son ensemble. Récemment, sept États-membres, dont l'Allemagne et la France, ont convenu d'atteindre cet objectif d'ici 2035.
Cela entraîne en revanche un besoin de stockage d'hydrogène à grande échelle : la production d'hydrogène vert sera la plus attrayante dans les périodes d'abondance d'électricité éolienne et solaire, et elle sera nécessaire de manière continue dans l'industrie et dans les périodes avec moins de vent et de soleil. Un tel stockage d'hydrogène peut être réalisé dans des cavernes de sel et des gisements de gaz épuisés. Dans les deux cas, la mer du Nord a un potentiel significatif.
Dans l'intégration des grandes capacités d'énergie éolienne en mer dans le système énergétique du nord-ouest européen, il est important de localiser les électrolyseurs pour la production d'hydrogène vert près de la côte, pour éviter de devoir construire des lignes de transmission terrestres inutiles. Récemment, leur établissement en mer a gagné en attractivité ; bien que plus coûteux que l'électrolyse à terre, la capacité relativement élevée et le faible coût des pipelines de gaz économiseraient sur les infrastructures pour amener l'énergie offshore à terre, et moins de points d'atterrissage seraient nécessaires.
Un développement coordonné et international de l'infrastructure offshore est urgent
Un système énergétique européen fortement interconnecté est encore plus important maintenant que notre mix énergétique change rapidement et que les énergies renouvelables variables deviennent plus importantes. Les ressources ne sont pas réparties uniformément, et les périodes avec abondance de vent et de soleil surviennent à des moments différents, dans différents lieux, avec un impact sur la production d'électricité et d'hydrogène vert. Combiner de nouvelles interconnexions avec la connexion de l'énergie éolienne en mer nécessite une coordination internationale dans l'aménagement du territoire, dans les systèmes de soutien, dans les normes techniques et dans les chaînes d'approvisionnement.
Le gouvernement néerlandais a reconnu cela et a annoncé un Plan d'Infrastructure Énergétique pour la mer du Nord, qui sera publié dans la première moitié de cette année. Chez Common Futures, nous avons travaillé avec les parties prenantes et les partenaires du consortium sur les conseils pour la vision stratégique derrière ce plan. En raisonnant à rebours à partir des objectifs pour la période 2030-2040, nous avons conclu qu'une action ciblée concernant le développement de l'électrolyse offshore, le besoin d'interconnexions, le besoin de stockage d'hydrogène offshore et le développement de hubs énergétiques offshore est déjà nécessaire dans les prochaines années. Le défi est de le faire de manière coordonnée et synergique avec nos voisins. Les premiers pas ont été faits, et ce mois-ci, ENTSO-E publiera un plan partagé pour l'infrastructure en mer du Nord.
Liens utiles :
- La Coopération Énergétique des Mers du Nord : https://energy.ec.europa.eu/topics/infrastructure/high-level-groups/north-seas-energy-cooperation_fr
- Plans pour l'éolien en mer 2030-2050, Pays-Bas : https://english.rvo.nl/topics/offshore-wind-energy/plans-2030-2050
- Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord : https://northseawindpowerhub.eu/
*Kees van der Leun est consultant en transition énergétique depuis plus de 35 ans, depuis qu'il a rejoint la start-up Ecofys en 1986. Ces dernières années, il s'est concentré sur les stratégies pour l'intégration du système énergétique, y compris le travail pour Gas for Climate, le Backbone Hydrogène Européen, et le Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord. En 2021, il a fondé le nouveau cabinet de conseil Common Futures avec Daan Peters. L'équipe en croissance se concentre entièrement sur l'optimisation du système énergétique. Les projets ont inclus des travaux pour le Partenariat Industriel Biométhane, pour les développeurs internationaux d'éolien en mer, pour les fournisseurs d'équipements et pour les opérateurs de système de transmission.
Avertissement : Cet article est une contribution d'un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n'est responsable de l'utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l'article. Les opinions exprimées sont celles de l'auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.
Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l'énergie renouvelable dont EconomieMatin et l'Energeek sont partenaires. L'article a été traduit par l'IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.