MAJ 16h52 : Alors que la polémique autour de la suppression des APL, ces aides personnalisées au logement, enflaient dans les esprits, ce lundi 14 avril, les ministres Geneviève Fioraso et Sylvia Pinel, respectivement en charge de l'Enseignement supérieur, et du Logement, ont démenti cette information. Affaire à suivre...
L’annonce pourrait avoir l’effet d’une bombe et remettre les étudiants dans la rue, comme à l’époque du CPE, en 2007. Alors que l’Etat se démène pour économiser 11 milliards d’euros d’ici 2017, dans le cadre des 50 milliards prévus, certaines rumeurs font état d’une possible suppression des APL, les fameuses aides personnalisées au logement.
Les étudiants pourraient bien se préparer à devoir aligner entre 200 et 300 euros en moyenne, pour payer leur chambre de bonne.
Des APL versées aux étudiants et à certains retraités
Cette somme correspond environ à ce que leur verse l’Etat chaque mois, ou plus précisément la Caisse nationale des allocations familiales, pour les aider à payer leur logement. Actuellement, quasiment tout étudiant qui ne travaille pas, mais également certains retraités peuvent bénéficier d’une aide de l’Etat, pour verser leur loyer.
Une mesure dans le cadre du plan d'économies de 11 milliards d'euros pour l'Etat
Dimanche 14 avril dernier, durant le Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/i-Télé, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, n’a pas démenti cette possible suppression des APL, dans le cadre du pacte de stabilité des finances publiques, qui implique notamment d’économiser 50 milliards d’euros d’ici 2017, dont 11 milliards d’euros à la seule charge de l’Etat et de ses agences, comme le déclarait mardi 8 avril Manuel Valls, le Premier ministre, dans son discours de politique générale.
Supprimer les APL pour les étudiants non-boursiers
Cette suppression des Aides Personnalisées au Logement irait de plus dans le sens d’une mesure que préconisait la Cour des comptes, qui demandait à ce que soient supprimées les APL pour les étudiants non-boursiers. Un tel arbitrage rapporterait à l’Etat 800 millions d’euros, alors que les APL coûtent globalement à la France cinq milliards d’euros par an, sur un total de 40 milliards d’euros dédiés à la politique de logement dans l’hexagone.
Michel Sapin ne confirme pas, mais ne dément pas non plus
"Je ne suis pas là pour lancer des pétards qui ensuite deviennent mouillés" a réagi Michel Sapin, ministre des Finances, ce lundi 14 avril, à l’antenne d’Europe 1. Le ministre est d’une prudence de sioux. Ajoutant qu’"on a vite fait de lancer des choses comme ça au hasard, moi je ne fais rien au hasard." Le locataire de Bercy ne confirme pas, il ne dément pas non plus. Affaire à suivre…