Mauvaise nouvelle pour les retraités, leur niveau de vie devrait diminuer par rapport à celui des actifs, d’ici 2060. C’est le constat d’une étude de l’Insee, publiée ce mardi 15 avril. Les réformes successives des retraites que la France a connu depuis plusieurs années ont-elles purement et simplement échoué ?
C’est en tout cas ce que déclare, à demi-mots, une étude de l’Insee publiée ce mardi 15 avril.
L'écart se creuse entre actifs et retraités
Concrètement, l’étude estime que le niveau de vie des personnes à la retraite devrait diminuer, par rapport à celui des actifs, d’ici l’année 2060. Dans les faits, les montants des pensions des retraités devraient continuer d’augmenter du fait de la répercussion des revenus d’activité sur ces montants. Cependant, et c’est là le hic, l’écart entre les pensions et les revenus d’activité devrait continuer de se creuser.
Les pensions de retraite ne bénéficient pas des effets de la croissance
D’après les calculs réalisés par l’Insee, le niveau de vie moyen des retraités devrait représenter entre 70 et 85 % de celui des actifs en 2060, alors qu’il était le même en 2010. En effet, les pensions ne bénéficient pas des effets de la croissance, à l’inverse des salaires, et cela à pouvoir d’achat constant. L’Insee souligne ainsi que les successives réformes des retraites ne permettront pas d’améliorer l’existence des retraités, au niveau de leur niveau de vie.
Les réformes, bénéfiques à la part des pensions dans le PIB de la France
Cependant, il est un point que les réformes successives ont amélioré. Ainsi, l’étude de l’Insee estime que si aucune réforme n’avait été faite depuis les années 1980, la part des pensions dans le PIB de la France s’élèverait à 21 % en 2060, contre une estimation de 14 % actuellement.