La France, ou plutôt le gouvernement, a été rattrappée par la réalité économique mondiale et la croissance en berne qui frappe l’ensemble de l’Union européenne. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a été contraint de réviser à la baisse la croissance prévue pour l’Hexagone en 2024, comme attendu après les révisions à la baisse et les prévisions bien plus basses des institutions nationales et internationales comme le FMI ou la Banque de France.
Croissance : la prévision pour 2024 amputée d’un tiers
Conséquence : Bruno Le Maire doit trouver des économies pour éviter de faire exploser la dépense publique. Il assure que ce ne sera que le train de vie de l'État qui sera touché.
Quelle croissance était attendue par le gouvernement ?
Initialement, le gouvernement français tablait sur une croissance de 1,4% pour l'année 2024. Cette prévision optimiste servait de fondement au budget de fonctionnement de l'État. Cependant, face à un contexte géopolitique tendu, marqué notamment par la guerre en Ukraine et une récession en Allemagne, Bruno Le Maire a revu cette estimation à la baisse dimanche 18 février 2024 sur TF1. Désormais, le gouvernement ne table que une croissance bien inférieure : 1%.
Bruno Le Maire a officiellement annoncé cette révision de la croissance sur le plateau de TF1, soulignant que, malgré tout, la France maintiendrait une croissance positive. Pour faire face à cette croissance revue à la baisse et aux recettes fiscales qui baisseront en conséquence, le ministre a dévoilé un plan d'économies de 10 milliards d'euros, ciblant exclusivement le train de vie de l'État.
🗣️ "Notre prévision de croissance était de 1,4% pour 2024 et nous la révisons à 1%", annonce @BrunoLeMaire, ministre de l’Économie et des Finances, invité d’@audrey_crespo ⤵️ pic.twitter.com/zjgmdjUgxR
— TF1Info (@TF1Info) February 18, 2024
10 milliards d’euros d’économies pour la France en 2024 ?
Le plan d'économies annoncé par Bruno Le Maire est ambitieux. Sur les 10 milliards d'euros d'économies prévues, la moitié proviendra de la réduction des dépenses de fonctionnement des ministères, notamment en limitant les achats et les dépenses énergétiques.
L'autre moitié résultera de coupes dans les aides publiques, avec des réductions de budget pour des dispositifs comme MaPrimeRénov', ainsi que pour l'aide publique au développement. Objectif : tout faire pour ne pas augmenter les impôts ou les taxes pour les ménages français. « Chacun des ministères va être mis à contribution », a assuré le ministre de l’Economie.
Réduire le déficit de la France devient plus compliqué
La France se trouve ainsi à un moment critique, cherchant à équilibrer ses comptes publics sans freiner la croissance économique et sans augmenter son déficit et sa dette. Car le gouvernement compte toujours respecter ses engagements : un déficit sous les 3% à l’horizon de 2027, et une dette qui atteindrait alors 108,3% du PIB.