La grève des contrôleurs qui plane pendant les vacances d’hiver de 2024 sera-t-elle évitée ? C’est en tout cas bien ce que tente de faire le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. Ce dernier vient d’annoncer des primes et des embauches pour désamorcer les risques de chaos qui se profilent.
Risque de grève : la SNCF met le chéquier sur la table
Le PDG de la SNCF annonce des primes et des promotions pour éviter la grève
Les trois syndicats de la SNCF, la CFDT-Cheminots, la CGT-Cheminots, et Sud-Rail n'ont toujours pas levé leur préavis de grève pour le week-end du 17 et 18 février 2024, qui arrive au milieu des vacances pour la zone C (Ile-de-France, Toulouse, Montpellier) et au premier week-end de vacances pour la zone A (Bordeaux, Lyon, Grenoble). À moins une dizaine de jours de l'échéance, la SNCF, sous la houlette de son PDG Jean-Pierre Farandou, a annoncé des mesures concrètes pour éviter une grève des contrôleurs qui pourrait gâcher les vacances de millions de Français.
Parmi celles-ci figure, une prime exceptionnelle de 400 euros « pour reconnaître le travail des cheminots (...) en contrepartie des résultats satisfaisants attendus en 2023 », dixit Jean-Pierre Farandou. Cette prime sera versée en mars et s'ajoute à celle de décembre 2023 qui était du même montant. La direction de la SNCF a également annoncé qu'elle allait revaloriser l'indemnité de résidence de 100 euros par mois pour près de 70.000 cheminots. Le PDG du groupe public a tenu à rappeler les efforts du groupe pour instaurer deux chefs de bord pour chacun de ses TGV qui « est en place à 87 %, ce sera 92 % fin 2024 et 100 % en 2025 ». En parallèle, la SNCF a mis en avant son plan d'embauche, avec 1.000 CDI supplémentaires annoncés, dont 200 chefs de bords, et qui s'ajoute aux 7.300 embauches déjà prévues. Le but étant de renforcer les équipes et de garantir un service optimal durant les périodes de forte affluence. Pour compléter le tableau, la direction de la SNCF a annoncé que 3.000 cheminots bénéficieront prochainement d'une promotion de l'ordre de 2 à 4% de leur salaire.
Vers une issue favorable pour les voyageurs ?
Malgré les efforts de la direction de la SNCF, les réactions des syndicats restent mitigées. Si certains syndicats, comme la CFDT-Cheminots, ont salué ces mesures, d'autres, à l'instar de la CGT-Cheminots, restent sur leur faim, et estiment que ces efforts ne suffisent pas à répondre pleinement aux attentes des agents. La principale pierre d'achoppement réside dans la mise en œuvre de la présence de deux chefs de bord par TGV, une promesse jugée trop lente à se concrétiser par la CGT-Cheminots.
Les syndicats doivent encore consulter leurs membres avant de prendre une décision sur la levée ou non de leur préavis de grève. Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, reste néanmoins optimiste, et espère que ces initiatives favoriseront la levée des préavis de grève, évitant ainsi un conflit majeur, tel que cela s'était produit en décembre 2022.