Entre la France et la Grande-Bretagne, la différence de traitement des problèmes de chômage longue durée est notoire. Alors que François Hollande propose l’apprentissage pour tous, à tout âge, les Anglais, eux, innovent et imposent aux chômeurs longue durée de venir pointer tous les jours.
Pointer chaque jour au Job Centre, voici ce qui guette les chômeurs britanniques longue durée !
Chômage : 7 % en Grande-Bretagne, 10 % en France
Avec 7 % de chômeurs, la Grande Bretagne est tout de même un cran en dessous de la France, qui frise, elle, le palier des 10 %. Pourtant la mesure qui vient d’entrer en vigueur lundi est bien plus contraignante que celles en place sur l’hexagone. Désormais, chaque chômeur "longue durée", c’est-à-dire sans emploi depuis plus de trois ans, se retrouvera face à trois options pour continuer à toucher ses allocations.
Trois options pour continuer à toucher les allocations chômage
La première : effectuer des travaux d’intérêts généraux pour mériter de continuer à toucher des allocations, et se rapprocher un système classique de travail contre salaire. La seconde : effectuer une formation en vue de se qualifier pour un travail, et augmenter ses pistes de recherche. La dernière : une visite quotidienne au Job Centre, l’équivalent britannique de Pôle Emploi.
Une perte de temps pour les chômeurs, un accompagnement pour le gouvernement
Une dernière mesure qui ne fait pas l’unanimité chez les chômeurs qui ne comprennent pas bien pourquoi venir pointer chaque jour si c’est pour discuter gentiment avec les conseillers de Job Centre. Les annonces d’emploi n’étant pas renouvelées quotidiennement, il est vrai que cette mesure a de quoi étonner. Pour le gouvernement, au contraire, cette mesure permettrait d’accompagner les chômeurs plutôt que de les laisser tomber dans une sinistrose et une inactivité dangereuse.
Un risque de perdre ses allocations en cas de non respect
Aussi contestées que soient ces mesures, les chômeurs longue durée n’ont pourtant guère le choix. En ne respectant pas ces options, ils s’exposent à une suppression de leurs allocations. Ces dernières pourront, à terme, leur êtres supprimées pendant quatres semaines, puis pour trois mois voire plus longtemps encore…