Télécoms : Free Mobile a fait économiser 7 milliards d’euros aux Français

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 29 avril 2014 à 10h06

Mal aimé par les opérateurs « historiques » français, c'est à dire Orange, SFR et Bouygues Telecom, Free Mobile a pourtant connu un succès fulgurant auprès de la population française. Et pour cause, ses forfaits à des prix défiant toute concurrence ont permis de faire des économies à des centaines de milliers de personnes. Et pour la première fois ces économies ont été quantifiées, par l'UFC Que Choisir.

Le pouvoir d'achat rendu aux Français par Free Mobile

C'était un des arguments de choc de Xavier Niel, fondateur de Free : les forfaits à bas prix ont permis de rendre du pouvoir d'achat aux Français. Un argument que ses détracteurs s'employaient régulièrement à contredire, soit par le biais de l'argument de la destruction d'emplois, soit par d'autres arguments plus ou moins alambiqués, mais qui a convaincu les Français : en 2013, Free avait un parc d'abonné de 8 millions de personnes dans le mobile et de 5,6 millions de personnes dans le fixe.

Mais finalement, il semblerait que le patron de Free avait raison. C'est en tout cas ce qu'avance l'association des consommateurs UFC Que Choisir qui a publié lundi 28 avril 2014 une étude sur le secteur des télécoms.

Grâce à Free, les prix moyens des forfaits de téléphone mobile auraient chuté globalement de 30% car les opérateurs n'ont pas eu d'autres choix que de s'aligner le plus possible sur les prix des forfaits de Free Mobile. Résultat des courses : quelques 7 milliards d'euros de pouvoir d'achat ont été rendus aux Français.

Le secteur des télécoms ne doit pas revenir à trois opérateurs

Pour l'UFC Que Choisir l'arrivée de Free Mobile dans le secteur a donc été une véritable aubaine. La France, qui détenait une place peu enviable en 2010, celle du pays européen où le téléphone était le plus cher, est rentrée dans la moyenne. Mais ce n'est pas tout.

Alors que ses détracteurs avancent régulièrement que l'arrivée de Free Mobile a détruit des emplois, l'UFC Que Choisir estime que la destruction d'emplois dans le secteur des télécoms a commencé eb 2010, soit deux ans avant le lancement de la première offre mobile de Free.

Au contraire, depuis lors il semblerait que le secteur commence de nouveau à embaucher et quelques 50 000 emplois pourraient être créés en France grâce, justement, à l'arrivée de l'opérateur de Xavier Niel et les 7 milliards d'économies qu'il a permises.

C'est donc clair : alors que le gouvernement, dont Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, pencherait pour un retour à trois opérateurs mobiles, pour l'UFC Que Choisir ce serait une très mauvaise idée. Au pire, estime Antoine Autier chargé de cette enquête au sein de l'association de consommateurs, « il faut que l'éventuel retour à trois opérateurs s'accompagne du maintien du niveau concurrentiel actuel ».

Xavier Niel est le PDG d'Iliad dont Free est une filiale. Il n'est pas actionnaire d'Economiematin.fr mais l'est du journal Le Monde, de Challenges, de Rue89, d'Atlantico, du Nouvel Observateur et d'autres...

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio