Santé : les fauteuils roulants bientôt remboursés à 100% ?

Une pétition pour demander le remboursement intégral des fauteuils roulants

Sébastien Peytavie, député de la NUPES du Périgord, et lui-même en situation de handicap, a lancé une pétition pour demander le remboursement intégral des fauteuils roulants. Cette pétition ne vise rien de moins que de concrétiser une promesse faite par Emmanuel Macron lors de la Convention nationale sur le handicap au mois d'avril 2023. Grâce aux relais des médias et des associations telles qu'APF France Handicap, cette dernière a déjà reçu plus de 50.000 signatures depuis le 26 janvier 2024 pour un objectif de 75.000. Le remboursement intégral des fauteuils roulants représente un enjeu financier majeur, tant pour les finances publiques que pour les individus concernés.

Comme le souligne le député, le gouvernement prévoyait qu'un « seul type de fauteuil allait être remboursé et les autres non, un peu comme pour les lunettes ». D'autre part, et même si Sébastien Peytavie a reconnu que le plafond de remboursement a été augmenté : « on est passé de 550 euros de remboursement à 2.600 euros pour un fauteuil manuel (et 18.000 euros pour un fauteuil électrique) (...)  tous ceux qui dépassent ce prix n'auraient aucun remboursement. Vous ne pouvez pas activer la mutuelle derrière et on en arrive à une situation qui est pire qu'actuellement, alors qu'elle n'est déjà pas brillante ».

« Un fauteuil roulant n'est pas un luxe »

Les promesses d'Emmanuel Macron, faite en vue des Jeux paralympiques, qui devaient améliorer la vie quotidienne de « 12 millions de Français », avait été perçue comme un signal de la part du gouvernement en matière de politiques sociale et de handicap. Mais elles semblent depuis, et surtout pour les personnes en situation de handicap, n'avoir été qu'un énième coup de communication. Environ 382.000 Français seraient directement concernés par le remboursement à 100% des fauteuils roulants.

Le député, en parallèle de la pétition, a envoyé une lettre au Premier ministre Gabriel Attal, espérant que ce dernier fera enfin bouger les lignes pour les personnes en situation de handicap, après l'avoir interpellé lors d'une séance à l'Assemblée nationale. « Mon fauteuil coûte 8.000 euros, car il est sur-mesure et léger, et un fauteuil léger quand on le sort 10 fois par jour de la voiture, ce n'est pas du luxe. Les options qui font augmenter le prix des fauteuils, ce n'est pas du luxe ; une commande d'un fauteuil électrique au menton parce que la personne ne peut pas utiliser ses mains, ce n'est pas du luxe », a ainsi tenu rappeler Sébastien Peytavie.