Elle devait être le symbole de la simplification pour les usagers du train en France : l’application SNCF Connect. Lancée le 25 janvier 2022, soit il y a quasiment deux ans jour pour jour, son développement et son lancement ont été durement émaillés par des couacs et des bugs. Et, deux ans après, ce n’est toujours pas ça.
Transport : l’appli SNCF Connect ne gère toujours pas les correspondances !
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Publié le 6 février 2024 à 12h00
5%La SNCF a annoncé une hausse de prix de 5% en moyenne en 2023.
SNCF Connect : mieux vaut ne pas avoir de correspondance
On aurait pu imaginer qu’en deux ans la SNCF aurait réussi à gérer tous les problèmes inhérents au lancement d’une application globale. Et pour la majorité d’entre eux, c’est le cas. On ne peut pas nier que l’application fonctionne mieux en ce début d’année 2024. Pour autant, il semblerait que la SNCF ait oublié un petit détail loin d’être anodin dans son application SNCF Connect.
Comme le montre cette capture d’écran pour un trajet au départ de Versailles avec arrivée à Lorient, il faut avoir une sorte de don d’ubiquité pour réussir à ne pas rater le train. L’application SNCF Connect propose un trajet avec seulement 2 minutes pour la correspondance entre le RER N et le TGV. Et, le tout gare Montparnasse, qui est loin d’être la plus petite gare de Paris.
SNCF Connect : mais où sont passés les 50 millions d’euros dépensés ?
Les correspondances, pour les trajets en train, c’est une information fondamentale. En particulier car la SNCF n’est pas connue pour sa ponctualité hors normes. Proposer un trajet avec seulement 2 minutes pour changer de train, c’est la garantie que le voyageur ne réussira pas à monter sur le deuxième train… et perdra de fait son billet. Il sera obligé d’en acheter un autre, au prix fort, directement en gare.
Et la question se pose : où sont passés les millions d’euros qu’a coûté l’application ? Si la SNCF n’a jamais réellement confirmé le coût final du développement, selon les calculs de Capital en 2022 l’application aurait coûté 20 millions d’euros pour le développement des technologies et de l’appli, ainsi que plusieurs dizaines de millions d’euros pour d’autres dépenses nécessaires, comme l’hébergement ou encore la rupture du contrat avec Expedia.