Révélations autour de l’affaire Alstom, mais qui ne devraient guère changer la donne. D’après une source "bien informée", Siemens aurait pris contact fin 2012 avec le gouvernement au sujet du rachat d’Alstom. A l’époque, cependant, l’industriel français avait la tête ailleurs.
Siemens s’y serait pris très tôt pour tenter un rachat de la branche énergie d’Alstom, pour finalement se faire recaler.
Siemens envisage le rachat d'Alstom depuis 2012
D’après une source "bien informée", "Siemens a pris contact avec le gouvernement français dès l’été 2012 pour parler d’une solution européenne pour l’industrie énergétique et lui expliquer que la transition énergétique passait par une meilleur coopération industrielle." Ce qui témoigne, concrètement, d’une volonté de rapprochement voire plus si affinité avec l’industriel français. Fin 2012, donc, le gouvernement avait donc bien compris les desseins de Siemens. Reste qu’Alstom n’était pas, à l’époque, en mesure de bouger le moindre petit doigt sur ce dossier.
François Hollande était au courant
Des suppositions toujours. Une autre source aurait confirmé ce mercredi 7 mai que François Hollande était au courant de la volonté de Siemens, de racheter la branche énergie d’Alstom, "depuis plus d’un an." En janvier dernier, le président de la République avait même déclaré appeler de ses voeux "une grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique." Mais il y a un an, le dossier n’était pas au point sur le plan politique, et Siemens donnait une fois encore un coup d’épée dans l’eau.
Le gouvernement plébiscite Siemens, mais trop tard
De son côté, Alstom, qui a engagé des négociations avec General Electric, se donne jusqu’au mois de mai pour réfléchir et prendre une décision sur la cession de son département énergie. Un délai du sans doute à la pression du gouvernement qui n’a pas accepté d’être pris de court sur cette affaire. Un gouvernement qui, après la bataille, préfèrerait encore que la vente aille à Siemens…