Vers la fin d’un statut précaire ? Le Sénat a voté mardi 6 mai dernier une augmentation de l’indemnisation mensuelle de stage d’environ 87 euros, soit 15 % du plafond de la Sécurité sociale. Les conditions s’améliorent pour les stagiaires, toujours plus nombreux dans les entreprises.
La chambre haute du Parlement s’est penchée sur les conditions de travail de cette main d’oeuvre bon marché pour les entreprises.
Les indemnités minimum de stage augmentent de 87 euros
Afin de rétablir un certain équilibre entre les stagiaires et les salariés classiques des sociétés, le Sénat a rehaussé mardi 6 mai dernier l’indemnisation mensuelle minimum des stagiaires. Cette dernière passe de 12,5 à 15 % du plafond de la Sécurité sociale. Concrètement, elle augmente de 436 à 523 euros, soit une augmentation d’environ 87 euros.
Vers la fin d'une main d'oeuvre gratuite pendant deux mois ?
Mais ce n’est pas tout. Jusqu’à présent, un stagiaire ne pouvait percevoir une indemnité, nommée gratification dans la loi, que s’il passait plus de deux mois dans une entreprise. Dans le texte, cela donne : "lorsque leur durée au sein d’une même entreprise (ou d’un autre organisme d’accueil) est supérieure à deux mois consécutifs, ou, au cours d’une même année scolaire ou universitaire, à deux mois consécutifs ou non, le ou les stages font l’objet d’une gratification versée mensuellement."
Les stagiaires indemnisés après un mois dans l'entreprise
Cela devrait changer, d’après les informations du Figaro. Le quotidien rapportait mardi qu’un second amendement avait également été adopté en séance par les sénateurs, qui dispose que l’indemnisation d’un stagiaire pourrait se faire si ce dernier passait plus d’un mois dans la société. Les sénateurs arguaient en effet que les entreprises avaient pour habitude de faire se succéder des stages de huit semaines, pour ne pas avoir à verser de gratification…