La filiale télécommunications du groupe Bouygues nage en plein marasme économique. Alors que le groupe dirigé par Martin Bouygues doit présenter cette semaine ses résultats trimestriels, les syndicats craignent la suppression de 23 % des effectifs de la branche Bouygues Telecom.
Est-ce la conséquence directe du rachat de SFR ?
2 000 poste en moins chez Bouygues Telecom d'ici l'été
Oui, pour les syndicats. Ces derniers craignent la suppression d’environ 2 000 emplois au sein de Bouygues Télécom, soit 23 % des effectifs de la branche, alors que le groupe doit présenter jeudi 15 mai prochain ses résultats trimestriels qui ne seront vraisemblablement pas bons. Toutefois, l’annonce de la suppression de postes ne devrait pas intervenir avant les prochaines élections européennes, le 25 mai. Au niveau du calendrier, les syndicats s’accordent à dire que la décision sera prise avant l’été prochain, un comité de groupe devant se réunir fin mai pour discuter du sujet.
Un chiffre d'affaires en baisse de 26 % sur deux ans
Pourquoi un telle suppression ? Pour les partenaires sociaux, c’est avant tout lié au choix d’un modèle économique viable, et au nombre d’emplois nécessaires pour le mettre en application. Or le modèle économique actuel de Bouygues Telecom est branlant. Le chiffre d’affaires du groupe a chuté de 26 % en deux ans. Cela alors que ses coûts de fonctionnement ont augmenté de 10 %, et que la filiale a perdu près de 200 000 clients depuis 2012.
Vers une simplification des offres mobiles ?
Pour espérer remonter la pente, Bouygues Telecom compte mettre le paquet sur son réseau 4G, le premier de France. Mais la filiale doit avant tout réduire ses coûts de fonctionnement et simplifier son offre. Peut être sur le même modèle que Free, à savoir deux offres mobiles et une fixe. Actuellement Bouygues propose six forfaits mobiles différents, en plus de ceux de B & You… Soit toujours plus de services clients et de supports en back-up...