Bruno Le Maire a annoncé en Conseil des ministres, mercredi 24 janvier 2024 les chiffres du déficit budgétaire de la France pour l’année 2023. Celui-ci est supérieur de 2 milliards d’euros par rapport aux prévisions de la loi de finance de fin de gestion (LFG).
Déficit de la France : c’est pire que prévu en 2023
Le déficit budgétaire de l'État en hausse malgré des prévisions prudentes
La loi de finances de fin de gestion pour 2023 (LFG) avait prévu un déficit de 171,4 milliards d'euros, une estimation déjà conséquente pour l'économie française. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a révélé en conseil des ministres, mercredi 24 janvier 2024, que ce chiffre avait été dépassé, atteignant 173,3 milliards d'euros. Les recettes fiscales, notamment celles de l'impôt sur les sociétés et de la TVA, ont été bien inférieures aux attentes, entraînant cette hausse inattendue du déficit.
Les recettes nettes du budget général ont été inférieures de 7,8 milliards d'euros aux prévisions, avec un rendement de l'impôt sur les sociétés net inférieur de 4,4 milliards d'euros à la prévision. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l'impôt sur le revenu ont pour leur part enregistré des moins-values de 1,4 milliard d'euros chacun, reflétant ainsi un taux de prélèvement à la source moins élevé que prévu.
Des dépenses maîtrisées, mais insuffisantes pour remettre le budget à l'équilibre
Malgré un contexte défavorable, l'État a réussi à limiter ses dépenses, enregistrant une économie de 6,2 milliards d'euros par rapport aux prévisions. Cette économie s'explique notamment par une sous-exécution des crédits des ministères, s'élevant à 3,8 milliards d'euros, et par une moindre mobilisation du prélèvement sur recettes au profit des collectivités territoriales, qui s'est chiffrée à 1,3 milliard d'euros. Ces économies témoignent d'une tentative de maîtrise du déficit, malgré des recettes moins dynamiques qu'espéré.
Avec des recettes en baisse et des perspectives de croissance économique moins optimistes, le gouvernement devra faire face à des choix difficiles pour rééquilibrer ses comptes. Bruno Le Maire avait indiqué à plusieurs reprises qu'il fallait trouver 12 milliards d'économie. Le gouvernement compte en partie sur l'augmentation des taxes sur l'électricité, le gaz, et la franchise médicale qui sera doublée (mars 2024), pour renflouer les caisses. Il espère ainsi pouvoir dégager 6 milliards de recettes pour l'année 2023 (soit 2 milliards de plus qu'en 2023). « Le plus dur est devant nous », a prévenu Bruno Le Maire. Autrement dit, toutes les économies seront bonnes à prendre.