Face à une crise sans précédent, les agriculteurs français, sous l’égide de la FNSEA et soutenus par d’autres syndicats, ont présenté une liste de revendications au gouvernement. Ces demandes, centrées sur des aides financières immédiates, l’allègement des contraintes environnementales et la réforme des normes agricoles, reflètent l’urgence de la situation de ceux qui nous nourrissent.
Agriculteurs : quelles sont leurs revendications ?
Les agriculteurs vent debout contre l’interdiction de pesticides et la multiplication des normes
Dans un communiqué publié le 24 janvier 2024, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) insistent sur des aides financières immédiates pour les secteurs en crise, notamment la viticulture et l'agriculture biologique. Ils réclament également une réduction des normes, perçues comme un fardeau pour le secteur. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a chiffré ces demandes à plusieurs centaines de millions d'euros, soulignant l'urgence de la situation.
Les syndicats insistent sur le respect absolu des lois EGAlim de 2018 et 2021, qui visent à équilibrer la répartition de la valeur dans la chaîne alimentaire. Ils demandent aussi une compensation intégrale pour l'augmentation de la taxation du gazole non routier (GNR), un carburant essentiel pour les tracteurs. Les agriculteurs demandent un moratoire sur les interdictions de certains pesticides et un rejet du plan Ecophyto, qui vise à réduire l'utilisation des pesticides. Ils souhaitent également un arrêt des « surtranspositions » des règlements européens et la suppression de certaines mesures environnementales, comme les zones de non-traitement par des produits phytosanitaires.
En finir avec des prix agricoles en dessous des coûts de production
La Confédération paysanne, quant à elle, met en garde contre le « mirage » de la suppression des normes et insiste sur la nécessité d'un revenu digne pour tous les agriculteurs. Elle demande une loi interdisant des prix agricoles en dessous des coûts de production et la fin des négociations d'accords de libre-échange, soulignant les enjeux de santé et de climat.
Alors que le Premier ministre Gabriel Attal prévoit de faire des annonces pour répondre à cette crise le 25 ou le 26 janvier 2024, les agriculteurs restent en attente de mesures concrètes. Leurs revendications montrent que le secteur est en quête de soutien immédiat et de réformes structurelles, dans un contexte de défis environnementaux et économiques croissants.