Gabriel Attal se moque de Xavier Bertrand et le ministère de la Justice est perquisitionné... Retour sur l'actualité politique du 1er juillet 2021.
Gabriel Attal se moque de « plastic Bertrand »
« C’est pas Xavier le réformateur, c’est plastic Bertrand », cingle Gabriel Attal en parlant du Président des Hauts-de-France Xavier Bertrand. Dans une interview aux Échos publiée mercredi 30 juin 2021, le porte-parole du gouvernement n’a pas hésité à critiquer le futur candidat à la présidentielle sur ses convictions qu’il juge « très malléables et très plastiques ».
Il s’explique : « Xavier Bertrand déplore les difficultés de recrutement mais veut le report sine die de la réforme de l'assurance chômage. Il fustige un État omnipotent mais s'oppose dans un réflexe de rentier à toute réforme de la haute fonction publique. Il a soutenu au début du quinquennat les ordonnances travail et nous joue maintenant la sérénade de la classe sociale ».
Invité sur "La Matinale" de LCI, le porte-parole de la majorité ne semble pas s’inquiéter de la candidature de Xavier Betrand, parce que de toute façon selon lui, il « n’aurait pas le courage des réformes ». Emmanuel Macron, le gardien du cap réformateur, c’est lui « l’homme de la situation », déclare Gabriel Attal au micro d’Élisabeth Martichoux avant d’esquisser un sourire.
Perquisition au ministère de la Justice, Éric Dupond-Moretti visé par des conflits d’intérêt
Depuis ce matin 9h, l’hôtel de Bourvallais Place Vendôme fait l’objet d’une perquisition. Cette perquisition, menée par les gendarmes de la section de recherche de Paris, se déroule dans le cadre d’une enquête de la Cour de justice de la République, portant sur des soupçons de conflits d’intérêt visant le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, liés à ses anciennes activités d’avocat.
Selon Le Parisien, c’est la première fois que la Cour de Justice de la République, seule habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, perquisitionne le ministère de la Justice.
L’enquête qui vise Éric Dupond-Moretti fait suite aux plaintes déposées en décembre 2020 par trois syndicats de magistrats, ainsi que par l’association Anticor, qui suspectent le ministre de la Justice d’avoir eu une influence sur des dossiers qu’il a eus à traiter en tant qu’avocat. Des documents permettant de confirmer ces soupçons étaient donc recherchés sur les lieux de la perquisition. Selon une source de France info, le garde des Sceaux s’est montré plutôt serein face aux gendarmes et son avocat est arrivé à 9h30.
Les deux dossiers sensibles sont celui des « fadettes » visant l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog dans l’affaire Bismuth - les magistrats du parquet national financier avaient ainsi récupéré les relevés téléphoniques de proches de l’avocat dont ceux d’Éric Dupond-Moretti - et le dossier du magistrat Édouard Levrault, qui lorsqu’il était juge d’instruction à Monaco, avait instruit une affaire visant un policier monégasque soupçonné de corruption.
Le ton monte à l’Assemblée Nationale au sujet des danses traditionnelles
En plein débat à l’Assemblée nationale au sujet de l’interdiction des drapeaux étrangers, dans les mairies, lors des mariages civiles, le députés du Doubs Anne Genevard en a profité pour critiquer les danses traditionnelles qui ne sont pas de culture française. « Moi je pense que lorsqu'on est marié dans une mairie française, dans un bâtiment public, qui est vraiment l'emblème de la République, il faut se plier aux codes et chaque fois que nous avons, en tant que maire, affaire à ces situations, ça suscite énormément d'émoi dans la population, ça insupporte les gens », a-t-elle affirmé.
Un discours qui aurait inquiété le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti : « Moi madame, quand je vois les gens danser, ça me rend heureux », a-t-il avoué après avoir détaillé le nombre de danses célèbres qui ont en réalité une origine étrangère : « Je vais vous rappeler que le sirtaki est grec, la valse autrichienne, la sardane catalane, le flamenco espagnol, la salsa cubaine ».
Le Figaro et Éric Zemmour cherche un terrain d’entente
Alors que Le Figaro et Éric Zemmour sont en conflit quant à l’éventuelle candidature à la présidence du journaliste, le directeur des rédactions du journal temporise. Selon les infos de la Lettre A, Alexis Brézet a convenu avec Éric Zemmour que l’éditorialiste ne traiterait plus d’actualité politique dans ses chroniques jusqu’à septembre pour l'instant.
Le polémiste, tête d’affiche de l'émission "Face à l’info" sur Cnews, qui vient de se séparer de son éditeur parce que la rumeur court qu’il pourrait se porter candidat à l’élection présidentielle, pourrait voir sa carrière de journaliste au Figaro prendre fin pour les mêmes raisons. Lors d’une réunion consacrée à des questions éditoriales et notamment la situation d’Éric Zemmour, Alexis Brézet a déclaré que « Si Éric Zemmour manifestait l’intention d’être candidat, le jour où il franchirait la ligne, nous prendrions les décisions qui s’imposent. C’est une évidence : on ne peut pas être en même temps journaliste au Figaro et candidat à l’élection présidentielle ».