Le gouvernement souhaite mettre les bouchées doubles contre le travail au noir. D’après les chiffres du Haut Conseil d’orientation pour l’emploi, cette fraude représenterait une dizaine de milliards d’euros de pertes pour l’État.
Emploi : le travail au noir coûte très cher à l’Etat français
Travail au noir : des milliards de manque à gagner pour l'État
Ce qui pousse les Français à faire du travail au noir ? Contourner les cotisations sociales, bien sûr, et compléter leurs revenus. Un salarié dans le secteur de la restauration, souvent payé au Smic, peut ainsi espérer gagner 400, voire 600 euros de plus par mois grâce à ses pourboires. Le travail au noir aide de nombreux Français à garder la tête hors de l'eau. Le risque pour eux ? D'être mis à l'écart du système social français : chômage, retraite, etc.
Le gouvernement, en quête d'économies, et les organismes de contrôle, mettent les bouchées doubles pour lutter contre cette économie parallèle. L'Urssaf va ainsi multiplier les contrôles aléatoires, et voir ses équipes renforcées par 240 nouveaux inspecteurs. Son objectif ? Doubler le nombre de redressements d'ici à 2027. Le HCFIPS a également recommandé l'adoption d'un système de « précompte » pour les plateformes collaboratives, qui sera obligatoire en 2027. Autrement dit, cette mesure vise à prélever les cotisations sociales directement sur les revenus générés par les entreprises via ces plateformes.