Un secteur porteur, le travail forcé… D’après l’Organisation internationale du Travail (OIT), les nombreuses branches réunies du travail contraint et illégal rapporteraient chaque année 150 milliards de dollars, soit environ 110 milliards d’euros.
Et les deux-tiers de cette somme proviendraient exclusivement de l’exploitation sexuelle…
L'esclavage moderne génère 110 milliards d'euros de profit annuel
D’après un rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT) présenté mardi 20 mai par Beate Andrees, la directrice du Programme d’action spécial de l’organisation, le travail forcé génèrerait chaque année 150 milliards de dollars de profit, soit près de 110 milliards d’euros. Par travail forcé, on comprend ici les travailleurs du sexe et les travailleurs agricoles ou domestiques.
72 milliards d'euros issus de l'exploitation sexuelle
Le rapport de l’OIT révèle dans le détail que les deux-tiers de ces profits sont essentiellement générés par le travail et l’exploitation sexuelle, à des fins commerciales, soit environ 99 milliards de dollars, ou 72 milliards d’euros. Les 37 milliards d’euros restants proviennent en revanche du travail forcé domestique (5,8 milliards d’euros), du travail forcé agricole (6,5 milliards d’euros) mais également d’autres activités économiques (24,8 milliards d’euros) comme la construction, les mines, la production manufacturée…
20,9 millions de travailleurs forcés dans le monde
Pour l’OIT, 20,9 millions de personnes sont chaque année victimes du travail forcé dans le monde. Parmi eux, on compte 26 % d’enfants, et 55 % de femmes et de filles. A noter que l’esclavage moderne "embauche" sur cette population, 18,7 millions de personnes dans le secteur privé.